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Réforme de l’université : L’apport des universitaires tunisiens à l’étranger

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Les universitaires tunisiens à l’étranger sont appelées à contribuer activement à la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche en Tunisie.

La conférence annuelle des compétences tunisiennes universitaires résidant à l’étranger sur «l’évolution du partenariat international et le réseautage entre les compétences tunisiennes à l’étranger et leurs homologues tunisiens dans les domaines de la formation, la recherche et l’innovation» s’est ouverte vendredi à Gammarth. Elle se donne pour objectif de mettre en place les mécanismes susceptibles de renforcer le réseautage entre les universités tunisiennes et ses homologues étrangères, a affirmé Chiheb Bouden, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Le nombre des compétences universitaires tunisiennes résidant à l’étranger s’élève à près de 2500, a précisé le ministre, notant que ce nombre pourrait être plus élevé car la base de données les concernant n’est pas encore actualisée.

M. Bouden a insisté sur l’importance de tirer profit de ces compétences, en bénéficiant de leurs visions concernant certains problèmes dont souffrent certaines universités tunisiennes, qui rencontrent des difficultés en termes d’infrastructure, d’encadrement et de distribution inégale du corps enseignant selon les grades. Conséquence : un nombre important d’enseignants du secondaire exercent à l’université.

M. Bouden a, par ailleurs, appelé les participants à la conférence à proposer des solutions permettant de changer les mentalités des jeunes diplômés, afin qu’ils deviennent plus entrepreneurs et se prennent en charge au lieu de rester au chômage ou de demander des emplois devenus difficile à trouver, sachant que la Tunisie compte aujourd’hui quelque 700.000 chômeurs (15% de la population active) dont plus de 200.000 diplômés de l’enseignement supérieur.

Une réflexion sur la réforme de l’enseignement supérieur a été lancée depuis 2011, en adoptant une approche participative associant les représentants syndicaux et les étudiants, a fait savoir le ministre, affirmant que cette réflexion tourne, notamment, autour de la gouvernance, l’autonomie de l’université, l’amélioration de la qualité de la formation, la promotion de la recherche et de l’innovation et la révision de la carte universitaire. Il s’agit, aussi, de se focaliser sur la formation pédagogique des enseignants et de mettre en place des laboratoires de travaux pratiques, a ajouté M. Bouden.

Présentant le système tunisien d’enseignement supérieur, le ministre a fait remarquer qu’il compte 13 universités, 600 structures de recherche, une dizaine de parcs technologiques, 22.000 enseignants et 300.000 étudiants (dont 60% de filles).

En marge de cette rencontre, deux ateliers ont été organisés sur les programmes Erasmus+ (programme de l’Union européenne pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport) et Horizon 2020 (programme de recherche et innovation de l’Union européenne).

Le coordinateur du programme Erasmus+ en Tunisie, Mohamed Salah Harzallah, a précisé qu’il vise à moderniser et réformer l’enseignement supérieur et à renforcer la mobilité des étudiants et des enseignants vers des universités étrangères. Ce programme a offert à la Tunisie la possibilité de bénéficier de plusieurs projets de renforcement des capacités ainsi que d’autres financements.

Le coordinateur du programme Horizon 2020 en Tunisie, Moez Jbara, s’est, pour sa part, félicité de l’association totale de la Tunisie à ce programme en 2016, affirmant que 12 projets tunisiens seront présentés cette année.

I. B. (avec Tap).

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