Naoufel Ben Aissa avec ‘‘Mouachah’’ et Slah Mosbah ont assuré la clôture du mini-festival «Carthage hors murs», avec un spectacle de musique et de chant de haute facture.
Le spectacle, donné lundi soir, devant la Basilique Saint Cyprien, au cœur de la ville antique, restera dans la mémoire du public de la 52e édition du Festival international de Carthage comme un moment de grâce, portée par des artistes racés et une musique dont l’authenticité n’a d’égal que le raffinement.
La première partie de la soirée a été assurée par les étudiants de l’Institut supérieur de musique de Tunis (ISMT), dirigés par Naoufel Ben Aissa et qui ont accompagné la voix suave de Nizar Boushih.
Tiré du répertoire du «mouachah», joyau du patrimoine musical tunisien, le concert a été l’occasion pour le public de redécouvrir et d’apprécier un florilège de chants puisés dans la plus pure tradition du genre.
La deuxième partie a été dédiée à Slah Mosbah, un artiste rare, qui a longtemps été le porte-drapeau la chanson tunisienne, dont il est l’un des plus illustres hérauts.
Mohamed Zinelabidine, le directeur, remet la médaille du festival à Slah Mosbah.
Elégant, languissant, sensuel et fougueux, jouant des mille et une nuances d’une voix sans pareille, puissante et délicate à la fois, Slah Mosbah a été à la hauteur de sa légende. Il a présenté un florilège de chansons puisées dans son répertoire personnel construit en 40 ans de carrière, qu’il a complété par une nouvelle chanson ‘‘Iktebni’’, qui a émerveillé le public.
Un beau voyage dans le temps en somme, en compagnie d’un artiste déroutant, qui refuse la facilité et aime nager à contre-courant, quitte à surprendre parfois, mais les mélomanes, les vrais, sortent toujours rassérénés de ses concerts.
I. B.
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