Six victimes françaises de l’attentat du Bardo ont décliné l’invitation du président Caid Essebsi, pour à une cérémonie du souvenir, vendredi, au Palais de Carthage.
Selon Me Philippe de Veulle, citant « Le Canard Enchaîné », les victimes de cet attentat perpétré le 18 mars 2015, leurs familles et leurs avocats dénoncent «le piétinement de l’enquête» et se disent outrés par la tournure que prennent les décisions de la justice tunisienne dans cette affaire.
Les victimes font référence à la récente clôture du dossier et la libération de 6 suspects dans cette affaire. Ces derniers ont été relâchés, dit-on, pour cause «d’obtention d’aveux sous la torture».
Les plaignants n’ont jamais pu obtenir la preuve de cette soi-disant torture, estime Me de Veulle, qui dit avoir rencontré le président français François Hollande pour lui demander d’intervenir, à propos de cette affaire, auprès des autorités tunisiennes.
Une autre zone d’ombre inquiète également les avocats : le juge d’instruction du Bureau 13, le controversé Béchir Akremi, qui a remis les accusés en liberté, a été promu procureur de la république, alors qu’il a fait l’objet d’une enquête du ministère de la Justice pour soupçons de manquement dans l’instruction de l’affaire de l’assassinat Chokri Belaïd.
Y. N.
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