Le chef de l’État, Béji Caid Essebsi, a déclaré que le taux de croissance a enregistré une hausse au cours du 1er trimestre de 2017.
Dans son discours au peuple, mercredi 10 mai 2017, au Palais des congrès de Tunis, le président de la république a annoncé que l’Institut national de la statistique (INS) dévoilera prochainement les chiffres exacts de la croissance économique, qui est en nette reprise depuis le début de l’année.
Il a aussi plaidé pour l’adoption de la loi de réconciliation économique, qui est nécessaire, selon lui, pour libérer les initiatives, rassurer les fonctionnaires et les opérateurs économiques et permettre ainsi la relance de l’investissement, de l’emploi et du développement dans le pays, y compris dans les régions.
M. Caid Essebsi a, par ailleurs, indiqué qu’à cause des mouvements sociaux, la production du phosphate, l’une des principales ressources de la Tunisie, a été bloquée durant 5 ans, ce qui engendré une perte 5 milliards de dinars à l’économie nationale.
Selon le chef de l’État, la production du phosphate est en nette amélioration. Elle a enregistré une croissance de 45% depuis janvier 2017 et pourrait atteindre bientôt celle de 2010.
Le secteur touristique est lui aussi en hausse, avec une croissance de 34% des entrées au cours des 4 derniers mois, dont une hausse de 21,6% des flux en provenance de l’Europe de l’Ouest.
Quant à l’investissement direct à l’étranger dans l’industrie, il a augmenté de 21%, s’est félicité M. Caïd Essebsi, qui y voit une bonne raison pour soutenir le gouverneur Chahed.
Bref, si le pays compte encore 632.000 chômeurs, dont 240.000 diplômés du supérieur, qui sont en droit de protester pour revendiquer des emplois, «le gouvernement ne pourra pas tous les employer en même temps», a-t-il déclaré.
Aussi, pour pouvoir créer des emplois, ne peut-on pas se contenter de la croissance de 1%, qui a été le lot de l’économique tunisienne au cours des 6 dernières années. Il faut atteindre la moyenne de 5%, enregistrée en Tunisie au cours des 50 dernières années, a expliqué le président de la république, en rappelant que la Tunisie a réussi, certaines années, à enregistrer 7% de croissance voire même 11%. Et rien ne doit l’empêcher d’y parvenir à l’avenir. Pour peu que les Tunisiens se remettent au travail…
E. B. A.
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