La 2e édition du Concours national de cuisine de l’IMTT, la Fourchette d’Or, a été dédié à «la tarte sucrée» (pâtisserie) et aux «pâtes et produits de la mer» (cuisine).
Par Hamma Hanachi
Les concours de cuisine se font rares. Pourtant c’est une tradition nécessaire pour développer le métier. Il y a quelques années, le concours du meilleur cuisinier organisé en marge du Salon international de l’hôtellerie et de la restauration (Siher) faisait merveille en la matière. Beaucoup de chefs primés ont eu leur moment de gloire et, grâce à ce prix doté de prix, ont pu participer à des concours internationaux.
C’est donc avec intérêt que nous avons découvert la deuxième session du jeune concours national organisé par et à l’Institut maghrébin de management et de tourisme (IMMT) intitulé (un brin pompeusement) La Fourchette d’Or et destiné aux jeunes étudiants des instituts de cuisine.
Dans les locaux de l’IMMT de la la zone industrielle Charguia 2, au nord de Tunis, Mounir El- Arem, président de l’Académie nationale de cuisine, région Tunisie et exécutif chef, en maître de cérémonie, dirige les manœuvres du concours.
Le thème de l’épreuve est «l’innovation de la tarte sucrée» au rayon pâtisserie et les «pâtes et produits de la mer» dans la catégorie cuisine.
Le jury au travail.
Le concours s’est déroulé dans des conditions correctes, hormis un retard ennuyeux. Les jurés sont triés sur le volet; quelques-uns parmi eux sont de notoriété internationale. La directrice de l’IMMT a mis les petits plats dans les grands pour réussir ce concours et Mounir El Arem a fait le reste.
La Fourchette d’or a ouvert ses portes pour cette session à la pâtisserie, les jeunes filles sont venues en nombre important et ont rempli leur mission à merveille puisque, aussi bien dans l’une des disciplines comme dans l’autre, elles ont récolté les deux meilleurs prix.
Tous les participants ont reçu les félicitations du jury qui a estimé que c’est «une session riche en créativité». Les prix sont répartis comme suit.
A l’épreuve pâtisserie Sarra Dhaouadi (IMMT) a remporté le Premier prix avec sa création «Glamour».
2e Prix Mohamed Ashraf Zâanouni (IMM) pour sa création «Etincelles fruitées».
3e Prix Soumaya Seddiki (Centre de formation hôtelière de Tabarka, ATFP), pour sa création de la «Tarte Zgougou avec praliné pistache noisette».
Zeineb Ben Henda, premier prix de cuisine.
A l’épreuve de cuisine Zeineb Ben Henda (Ecole hôtelière de Hammamet, ONTT) a décroché le Premier prix, à l’arraché selon la déclaration des jurés (1 point et demi de plus sur le 2e candidat sur 300 points) avec sa création «Lasagne de mer en deux cuissons» (entrée) et «Mhamsa façon sushi».
2e Prix Nasredine Bezzine (Centre de formation et d’apprentissage d’Ezzouhour – candidat ATFP) pour sa «tarte au saumon» en entrée et «Mhamsa à l’encre de seiche revisitée» en suite.
3e Prix Karim Ouertani du Centre de Formation sectorielle en technique hôtelière de Hammamet- candidat ATFP pour sa création «Mille feuille de mer» en entrée et «Hlalem djerbienne au crabe et aux huîtres» en plat.
Et les produits régionaux ?
Ce que nous avons remarqué au cours de la présentation et la description des plats, sans en avoir goûté, c’est que beaucoup de candidats ont fait une confusion manifeste, confondant qualité, aloi et spécificité du produit avec sa noblesse en terme de prix et de sa valeur sur les marché, de sa cherté. Aussi, ont-ils fait le choix d’utiliser du crabe, de la langoustine, des crevettes à volonté, ignorant un élément essentiel appelé dans le jargon cost food ou prix à l’unité.
La seconde remarque se rapporte au mélange parfois inadapté des produits et l’usage de produits à la mode tel que l’encre de seiche.
Par ailleurs, on n’a pas vu ni distingué les produits régionaux. Imaginez un candidat de la région de Aïn Draham préparer un plat nommé «Tagine El-Bey», ça ne s’invente pas, suivi de «Tagliatelles à la sauce blanche», alors que la région regorge d’herbes, d’essences, d’huiles de plantes et autres produits du terroir.
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