Place Mohamed Ali (Ph. d’archives).
Les «omda» donnent de la voix pour exiger une reconsidération de l’importance de leur rôle au service de l’Etat et de la nation.
Des membres du corps des «omda» (sous-délégués, sous-préfets) venus de toutes les régions du pays, ont observé, jeudi 18 avril 2017, un rassemblement devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), à la place Mohammed Ali à Tunis, pour réclamer l’approbation d’un statut organisant leur métier et améliorant leurs conditions de travail.
Les «omda», qui se plaignent du niveau bas de leurs salaires, jugent dérisoire le montant de 500 dinars, en comparaison avec la nature des tâches qu’ils sont appelés à exécuter et aux responsabilités qu’ils assument au contact des citoyens dans leur «imada» (sous-préfecture).
Les «omda» estiment, par ailleurs, que leur statut actuel ne prend pas en compte la sensibilité et l’importance de leur rôle en tant que représentant de l’Etat au niveau des cantons, formant le premier rang des intermédiaires entre l’Etat et les citoyens.
Ils rappellent, dans ce contexte, que l’«omda», notamment dans les zones frontalières, représente le premier bouclier face à la menace représentée par les fléaux du terrorisme et de la contrebande, un rôle qui les expose fréquemment à des risques de représailles.
Ils rappellent aussi, à ce propos, la déclaration faite par l’ancien chef d’état-major des armées, le général Rachid Ammar, qui avait expliqué la prolifération des groupes terroristes dans certaines régions par l’affaiblissement du corps des «omda» après la révolution de janvier 2011, ces derniers représentant, selon ses termes, «le premier bouclier sécuritaire dans le pays et la première source de renseignement».
Abderrazek Krimi
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