Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, s’est réuni, mardi 5 septembre 2017, avec les signataires de l’accord de Carthage.
La réunion avec les représentants des partis politiques et des organisations nationales signataires de l’accord de Carthage, qui a donné naissance au gouvernement d’union nationale qu’il conduit, s’est déroulée, cet après-midi, au palais de Dar Dhiafa, à Carthage.
Cette réunion intervient à la veille de l’annonce par M. Chahed d’un remaniement ministériel que l’on dit important et qui pourrait concerner une dizaine de portefeuilles.
Le communiqué de la présidence du gouvernement précise que la discussion a surtout porté sur la situation économique et sociale du pays et de des moyens que le gouvernement va mettre en oeuvre pour la redresser, mais on peut estimer que le remaniement ministériel a également été évoqué par les participants, dont les positions, à ce sujet, sont très divergentes.
Il y a, d’un côté, Hafedh Caid Essebsi, directeur exécutif autoproclamé de Nidaa Tounes, qui voudrait que son parti soit mieux représenté dans le gouvernement, se faisant prévaloir de la victoire dans les législatives de 2014. Et de l’autre, Rached Ghanouchi, le chef d’Ennahdha, qui appelle le chef du gouvernement à un remaniement limité qui se contente de pourvoir les postes vacants, sans toucher aux ministres issus du parti islamiste.
L’UGTT, la centrale syndicale, souhaite, pour sa part, un gouvernement de compétences et non simplement représentatif des forces politiques au pouvoir. Non aux quotas partisans, avait lancé son secrétaire général Noureddine Taboubi.
L’Utica, la centrale patronale, quant à elle, n’en pense pas moins.
Reste que la plupart des autres partis estime qu’un gouvernement fondé sur une simple répartition des portefeuilles entre les forces politiques représentées au parlement ne serait pas à la hauteur des enjeux actuels. Le pays, qui traverse une grave crise économique et sociale, a besoin de compétences capables d’innover en matière de gouvernance, de relancer la croissance et d’apporter des solutions concrètes et efficaces aux problèmes chroniques de la Tunisie: déficits publics, endettement extérieur, chômage endémique, etc.
Y. N.
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