Moez Joudi est revenu sur l’adoption, hier, mercredi 13 septembre 2017, de la loi sur la réconciliation économique et administrative.
Dans un post publié sur son compte Facebook, à la suite du vote de la loi par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), l’expert économique a indiqué que l’adoption de cette loi était nécessaire et dans l’intérêt de la Tunisie.
«Par contre, l’agitation observée dans les travées de l’assemblée est inacceptable. C’est une honte pour la transition démocratique en Tunisie», a écrit M. Joudi.
«L’histoire est très simple : des poursuites judiciaires seront suspendues contre les agents publics poursuivis pour avoir appliqué des instructions sans avoir perçu une contrepartie ou un bakchich. Quant à ceux qui ont perçu un bakchich ou tiré un bénéfice quelconque, ils ne sont pas concernés par cette loi. Ils seront poursuivis et sanctionnés», a-t-il expliqué, estimant qu’en ce qui concerne le premier groupe, qui est ciblé par la loi, il ne s’agit pas de blanchiment de la corruption, comme le disent certains. «Où est le problème ? Où est la catastrophe pour le pays?», s’est-il interrogé.
L’expert a conclu en affirmant que le président de la république, Béji Caid Essebsi, est libre de présenter une initiative législative, ajoutant que la justice transitionnelle n’est le monopole d’aucune partie, par allusion à l’Instance Vérité et Dignité (IVD), chargée de mettre en route la justice transitionnelle et qui revendique, parmi ses prérogatives, la réconciliation économique et financière avec les anciens hauts responsables et hommes d’affaires ayant commis des actes de malversation et de corruption sous le régime de Ben Ali.
Notons que la loi sur la réconciliation économique et administrative a été adoptée, hier soir, avec 117 voix pour, 3 contre et 1 abstention.
E. B. A.
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