La galerie Musk and Amber, aux Berges du Lac de Tunis, présente l’exposition ‘‘Ordres-Désordres’’ de Nadia Zouari, inspirée de l’univers du puzzle (15 mars-11 avril 2018).
Dans le texte de présentation de l’exposition, la critique d’art Alya Hamza écrit : «À priori, il aurait pu sembler tout à fait insignifiant. Petite pièce de carton, n’existant qu’en fonction de ses frères de jeux, elle appartenait jusque-là au domaine réservé des enfants sages et des jours pluvieux. Nadia Zouari a choisi d’en faire le matériau clé de son travail, le révélateur d’un univers en perpétuel mouvement, mais aussi l’image symbolique de la vie.
«Le puzzle – éclaté, épars, reconstitué, imbriqué, chevauché, multiplié, désagrégé, structuré – raconte le quotidien de tout un chacun, les histoires d’amour et d’amitié, les plans de vie et de carrière, les projets d’avenir et les reconstitutions de passés.
«Si tout ne s’imbrique pas, si de l’unité perdue ne se retrouve pas la cohérence, alors la déflagration est inévitable.
«C’est cette cohérence perdue que recherche inlassablement Nadia Zouari. En convoquant les limbes de ses personnages passés, en adoptant tour à tour la séduction de cœurs flamboyants, ou l’austère rigueur de noirs et blancs, en s’essayant à l’explosion de joyeuses couleurs, ou encore en se noyant dans d’étranges coulées qui racontent des histoires de processions, de cérémonies secrètes ou de tristes exodes.
«À ce puzzle, tour à tour grégaire ou solitaire, elle offre des supports variés, testant sa représentativité et sa capacité d’adaptation : sur de grands espaces, ou des petits formats, sur du vinyle, du mortier, de la poudre de marbre, du sable, elle colle, peint, arrache, gratte, enduit, passe à la feuille d’or et d’argent… Le puzzle vagabond échappe à toute volonté, défie toute logique, et décide de vivre sa vie.»
La critique Edia Lesage écrit de son côté : «Les matières que Nadia Zouari emploie pour cet aller-retour entre l’espace et le temps, le puzzle, le plâtre, la peinture, le métal, l’or, sont autant de consolations qui appellent des réminiscences, des flux de mémoire, non seulement visuelles mais aussi tactiles, l’art de la contemplation, le désenchantement et la recherche du bonheur. Tout cela avec une fluidité vertigineuse, car l’intrusion du souvenir se manifeste par la perception.»
Née à Paris, en France, Nadia Zouari vit et travaille en Tunisie. Diplômée de l’Institut supérieur de gestion (ISG Paris), elle a toujours été passionnée d’art, c’est alors qu’elle prend des cours d’initiation à l’art contemporain à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, des cours de sculpture et céramique ainsi que des cours de dessin d’après modèles vivants.
Nadia Zouari a organisé le Salon d’Automne International (mai 2014) et est désignée plusieurs fois commissaire d’expositions internationales pour différentes manifestations comme celles de l’Association des artistes plasticiens sans frontières au Centre national des arts vivants mais aussi au Musée de la Ville de Tunis.
En 2016, elle est choisie pour être la commissaire de l’exposition itinérante Med’In Peace qui regroupe 32 artistes du bassin méditerranée et qui traverse plusieurs villes en France jusqu’en 2018.
En 2013, elle a été sélectionnée pour participer à la Biennale d’art contemporain de Besançon et à la toute première édition de la Biennale d’art contemporain arabe de Tunis, en décembre 2013. Elle été invitée à de nombreuses résidences d’artistes, en France, au Maroc et en Tunisie.
Son travail est présenté lors de nombreuses expositions en Tunisie et à l’étranger, notamment en France, en Espagne, au Maroc, en Russie et en Chine. Elle a participé, en décembre 2014 et jusqu’en mars 2015, à l’exposition sur le thème «I am woman» au Musée d’art contemporain de Naples en Italie.
Elle participe activement à l’animation de la vie culturelle à travers différentes associations.
Durant les années 2011 et 2012, elle a fait partie des membres de la Commission d’achat d’œuvres d’art pour la collection de l’Etat tunisien.
Source : communiqué.
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