Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif de Nidaa Tounes, n’en finit pas d’être conspué par les militants de son parti, mais il continue de s’accrocher à un leadership improbable et auquel il est le seul à croire avec quelques autres opportunistes.
Aujourd’hui encore, dimanche 14 octobre 2018, le fils de son père à cru pouvoir présider une réunion du bureau exécutif élargi de Nidaa, qui plus est à Monastir, la ville où le parti est né et dont sont issus de nombreux dirigeants démissionnaires. Mal lui a pris, puisque de nombreux militants du parti étaient venus, non pas pour lui souhaiter la bienvenue et encore moins pour le porter en triomphe, mais pour le conspuer et lui crier dégage, devant l’hôtel où devait avoir lieu la réunion mais aussi à l’intérieur même de la salle.
Des députés, des coordinateurs régionaux et les membres du bureau régional de Monastir, qui ont été empêchés d’assister à la réunion, ont observé un sit-in devant l’hôtel, en agitant des pancartes et en scandant des slogans hostiles à Hafedh Caïd Essebsi qui, selon l’une de ces pancartes, «a détruit tout ce qu’a construit son père», le président de la république Béji Caïd Essebsi, fondateur, en juin 2012, de ce parti qui l’a porté au palais de Carthage.
Sourd et aveugle à toutes les marques de défiance et de répulsion qu’il suscite désormais chez une majorité des Nidaïstes, Hafedh Caïd Essebsi continue de s’entourer de quelques opportunistes et arrivistes et d’exclure du parti tous ceux qui ne supportent plus sa gestion chaotique qui a vidé le parti de tous ses cadres et lui a fait perdre toute crédibilité aux yeux des électeurs. Ce dont témoignent ses dernières défaites électorales, à la législative partielle d’Allemagne et aux municipales de mai dernier.
Imed Bahri
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