Le 7e Symposium scientifique de l’Université de la Manouba sur le thème «Regards croisés sur le masculin et le féminin» se tiendra du 10 au 13 avril 2019 au campus universitaire de la Manouba.
L’ouverture officielle de ce symposium, inscrit dans le cadre de la dynamisation des échanges scientifiques et des savoirs partagés entre doctorants, chercheurs et universitaires travaillant dans plusieurs domaines scientifiques, aura lieu à l’amphithéâtre Carthage la Modernité le 10 avril à partir de 9 heures.
La remise du « Prix Savoirs partages» aura lieu le même jour à 13 heures au palais Kobbet El Nhas à la Manouba.
Par la suite, des ateliers seront organisés tout au long des journées du symposium dans les établissements universitaires du campus.
Des enseignants, chercheurs et doctorants tunisiens, arabes et internationaux présenteront leurs travaux, croiseront leurs regards et débattront, durant trois jours, à propos du binôme masculin/féminin dans les différents disciplines.
Ensemble, ces jeunes chercheurs rendront compte des problématiques et des enjeux académiques et scientifiques actuels liés à l’espace public dans ses interactions avec ce binôme et aux méthodologies d’approche scientifique de cette thématique à travers les différentes spécialités représentées au symposium.
Nous reproduisons ci-dessous la note de présentation de la thématique du symposium…
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Le monde connaît depuis quelques décennies des transformations profondes qui constituent autant de facteurs d’un grand tournant dans l’histoire, annonçant vraisemblablement la naissance d’un «nouvel homme», une nouvelle idée de l’«humanité» et des «humanitas».
En témoigne, à l’évidence, ce fait que l’une des innovations majeures de notre temps qui donne le plus à penser appelle à ébranler la vieille hiérarchisation sociale des sexes et à réorganiser notre grille catégorielle, plusieurs fois millénaire, à commencer par la catégorie binaire : masculin/féminin.
On le devine : les conséquences de ce bouleversement sur «l’être-au-monde» seront, à n’en pas douter, d’une grande ampleur.
En effet, les conceptions différentes du rapport homme/femme instaurent les cadres élémentaires de la vie en société. La dichotomie masculin/féminin est l’une des catégories générales dont on use pour «classer» et introduire «l’ordre» dans le monde. Elle est constitutive de toute culture.
Il est donc loisible de penser que les deux dichotomies «homme/femme», «masculin/féminin» ainsi que le binôme «masculinité/féminité» sont des constructions culturelles, des produits de l’histoire : on a dit, à juste raison, que l’Homme ne naît pas homme ou femme mais il le devient.
Tout donne à croire, par ailleurs, que ces trois dichotomies s’enracinent dans une constellation ou un nexus de représentations les plus obvies de la vie humaine : la conscience spontanée de soi, la représentation de l’identité individuelle, le rapport au corps, les modes de production, les rapports de production et de domination, l’exercice du pouvoir, etc.
Source : communiqué.
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