Kairouan : Tabla, zokra et tapis rouge pour Abir Moussi à El-Ala (Vidéo)

La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a inauguré hier, dimanche 9 juin 2019, le bureau local de son parti à Ouled Baiou à El-Alaa (Kairouan). Pour l’occasion, on lui a déroulé un tapis rouge au son de la tabla et de la zokra, instruments de musique populaire en Tunisie.

Au pays des cavaliers zlass, Abir Moussi a raté l’occasion de monter sur un cheval, comme elle l’avait fait, en mars dernier, en paradant dans les ruelles de Kalaa Kebira.

Il y avait, bien sûr, les militants de son parti. Des petites filles endimanchées, vêtues d’habits traditionnels pour accueillir celle qui ne fait plus mystère de son souhait de succéder à Béji Caïd Essebsi au Palais de Carthage. Les deux ont, il est vrai, en commun d’être d’anciens membres du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), l’ancien parti au pouvoir dissous au lendemain de la révolution de 2011. Ils ont aussi en commun de se proclamer, tout deux, par précaution de style, du Néo-Destour et de Bourguiba, beaucoup plus fréquentables que le RCD et Ben Ali.

Hier, à El-Ala, il y avait, pour accueillir la présidente du PDL, tout le folklore Rcdiste: le tapis rouge, la tabla, la zokra et les youyous des femmes. Il manquait juste les fameux : «Allahou ahad, allahou ahad, Abir Moussi ma kifha had!» Cela ne l’aurait pas choquée outre mesure d’être ainsi comparée à Ben Ali, dont elle aime être la plus fervente avocate.

Lors de sa tournée à Kairouan, la présidente du PDL a rappelé le principal objectif de son parti : remporter le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée pour pouvoir former un gouvernement «composé de véritables compétences nationales, des patriotes qui s’attaqueront en priorité aux problèmes économiques et sociaux et oeuvreront à améliorer la vie des Tunisiens, et surtout les plus démunis d’entre eux».

Abir Moussi a rappelé, au cas où on l’aurait oublié, que son parti s’oppose aux islamistes qui ont détruit le pays, selon ses dires. Elle s’est, par ailleurs, engagée à ne s’allier avec aucun parti avant les élections et à ne se rapprocher, après le scrutin, que de ceux qui n’ont pas de liens avec les islamistes…

Y. N.