Le chef du gouvernement désigné par Ennahdha, Habib Jemli, a assuré qu’il ne changera pas la liste de son équipe gouvernementale, estimant que ceux qui veulent y apporter des modifications auraient dû le faire avant qu’elle ne soit soumise à l’Assemblée.
C’est ce qu’il a affirmé aujourd’hui, samedi 4 janvier 2020, dans un entretien avec Chaker Besbes sur Shems FM, en réponse aux rumeurs circulant sur de probables changements à venir, notamment suite à des appels lancés par des dirigeants Ennahdha.
Rumeur qui a pris de l’ampleur après le report de la date de la plénière consacrée au vote de confiance au vendredi 10 janvier 2020, au lieu du mardi 7 janvier.
De plus Abdelkarim Harouni, président du conseil de la choura du parti islamiste Ennahdha, a indiqué aux médias que «l’on peut encore améliorer la liste», selon ses dires.
Habib Jemli affirme qu’il n’a reçu aucune demande officielle pour apporter des modifications à la composition de son gouvernement et qu’il pourrait procéder à des changements uniquement après le vote de confiance : «Et je prendrai mon temps pour évaluer la nécessité de changer tel ou tel ministre. La liste a été établie après des négociations avec les différents partis et avec tout le respect que je dois à tous, ils avaient le temps de demander les changements dont on parle aujourd’hui. Maintenant c’est trop tard ou trop en avance».
Le chef du gouvernement désigné a ajouté que la composition du gouvernent a pris assez de temps comme ça et qu’il faut la soumettre au parlement pour commencer à travailler :«Les Tunisiens ont déjà assez attendu», a-t-il dit, en ajoutant :« Je n’ai pas dit que cette composition est parfaite mais elle est ce qu’il y a de mieux. Je suis en règle avec ma conscience et avec le peuple, car j’ai pris le temps qu’il faut et j’ai tendu la mains à tous les partis et à tous les intervenants pour former cette liste et m’assurer des compétences et de l’intégrité des ministres proposés. Maintenant, on doit avancer et si il y a des changements nécessaires, je suis prêt à les faire mais après le vote de confiance».
D’autre part, interrogé sur la qualification de son gouvernement d’alliance Ennahdha-Qalb Tounes, Habib Jemli s’est obstiné à assurer que tous ses ministres sont des compétences indépendantes de tous les partis: «C’est un gouvernement de tous les Tunisiens», a-t-il insisté, malgré les preuves irréfutables des liens entre plusieurs ministres qu’il a proposés et les partis Ennahdha et Qalb Tounes.
Y. N.
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