La députée Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), a estimé qu’il fallait se rassembler pour prendre les choses en main : «Une opportunité historique d’écarter Ennahdha», a-t-elle dit.
Invitée ce soir, mercredi 8 janvier 2020, à l’émission « Tounes El-Youm« , présentée par Myriam Belkadhi sur El-Hiwar Ettounsi, Abir Moussi a commenté les derniers événements relatifs à la composition du prochain gouvernement, notamment le récent rapprochement entre les partis Qalb Tounes et Tahya Tounes, avec pour objectif de faire tomber la liste du gouvernement Jemli.
«Au fond, ils sont convaincus de ce que nous avons toujours revendiqué : nous ne serons jamais des alliés des Frères musulmans» (Ennahdha, Ndlr), a-t-elle lancé, avant de s’adresser à ses collègues des partis dits progressistes : «Vous êtes face à une opportunité historique pour prendre les choses en main, de vous débarrasser de toute forme de pression et d’être en règle avec votre conscience, en écartant Ennahdha».
Et de poursuivre : «Je ne vous demande pas d’intégrer le PDL mais mettez en place une organisation politique qui va dans le même sens. On peut ne pas être d’accord sur certains points, mais il y a une partie qui représente un danger pour le pays et on ne doit jamais s’y allier».
Abir Moussi, qui a rappelé que le PDL a toujours eu une position claire et cohérente, craint que les autres partis changent d’avis : «Le problème c’est que l’on discute avec ces partis sur cette base, mais ils changent d’avis, sans prévenir. Certains préfèrent d’ailleurs garder une marge de manœuvre et ne pas montrer leur opposition frontale à Ennahdha», a-t-elle déploré.
Y. N.
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