
L’Observatoire des droits et libertés en Tunisie a envoyé, hier 11 mai 2020, une lettre ouverte aux trois présidences les appelant à prendre des mesures urgentes pour sauver les enfants coincés dans les zones de tension internationales.
«Alors que la Tunisie fait face, comme tous les pays du monde, à la menace de la pandémie de Covid-19, et cherche à protéger ses citoyens, qu’ils soient à l’intérieur ou résidant ou coincés à l’extérieur du pays, en particulier ceux qui connaissent des difficultés économiques ou sociales, l’Observatoire des droits et libertés en Tunisie regrette l’exclusion par l’État des enfants bloqués dans des zones de tension, que ce soit dans les camps syriens ou dans les centres de détention libyens, puisque aucun d’entre eux n’a été récupéré. L’État les oublie et continue à les ignorer et à les exclure même des promesses politiques ou des déclarations médiatiques», déplore l’Observatoire dans sa lettre.
L’organisme a, par ailleurs, rappelé les conditions tragiques des enfants en question, privés depuis plusieurs années de tous leurs droits fondamentaux, notamment à la nourriture, aux vêtements, à la santé et à l’éducation.
Une vraie misère que l’Observatoire rappelle avoir déjà soulignée lors de la campagne «J’ai le droit de retourner à mon pays» lancée au mois de mars, regrettant le fait que la situation est devenue beaucoup plus dangereuse aujourd’hui, en raison de la crise sanitaire mondiale qui a affecté le travail des organismes de contrôle et de secours, et qui a interrompu la plupart des aides médicales et alimentaires à destination de ces zones.
Notons que selon les statistiques de l’Observatoire des droits et libertés, il existe 140 enfants coincés dans les zones de conflits armés : 104 en Syrie et 36 en Libye.
C. B. Y.
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