Le ministre de la Santé publique, Faouzi Mehdi, a indiqué, ce mercredi 18 novembre 2020, qu’un système informatique, comparable à celui utilisé par l’Instance supérieure indépendantes pour les élections (Isie), sera mis en place prochainement pour organiser la campagne de vaccination contre la Covid-19, qui devrait commencer à la fin du printemps de 2021.
Dans une déclaration accordée au journal “Al-Maghreb”, Mehdi a précisé que ce système permettra d’avoir une liste actualisée des individus prioritaires pour bénéficier du vaccin, ajoutant que son département commencera bientôt à préparer tous les aspects logistiques liés à la distribution des doses.
Le ministre a, dans le même contexte, rappelé que la Tunisie se procurera 4 millions de doses (sachant que la vaccination se fera via 2 injections distinctes), ce qui couvrira 2 millions de Tunisiens, soit près de 20% de la population, et ce, «conformément aux directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui entreprendra la distribution équitable des vaccins aux pays».
Néanmoins, les choses sont moins justes dans la réalité, car les grandes puissances économiques mondiales, à l’instar des États-Unis, l’Union européenne ou le Canada ont déjà précommandé une quantité de doses permettant de vacciner la totalité de leurs populations. Il n’y a donc que les pays pauvres, comme la Tunisie, qui vaccineront un nombre limité de leurs citoyens.
Rappelons que la priorité, concernant la vaccination, sera donnée, en Tunisie, aux personnes les plus à risque de contracter la maladie (à l’instar des cadres médicaux et paramédicaux), celles qui sont plus susceptibles d’en développer une forme grave (principalement les individus qui souffrent de maladies chroniques ou qui ont plus de 65 ans), et… les hauts responsables de l’État, qui bénéficieront de ce traitement de faveur injustifiable, sous prétexte qu’ils sont indispensables, en tout temps, à la continuité des activités de l’État.
C. B. Y.
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