Nasreddine Nsibi : «La Tunisie est en mesure de rembourser ses dettes»

La Tunisie est en mesure d’honorer ses engagements et de rembourser ses dettes, estimées à 3,5 milliards de dinars, a indiqué Nasreddine Nsibi, sachant que le taux d’endettement du pays dépasse 100 % du PIB.

Le porte-parole officiel du gouvernement, qui parlait lors d’une conférence de presse tenue jeudi 12 mai 2022, au siège du gouvernement à la Kasbah, à l’occasion de la célébration de le 58e anniversaire de la Journée de l’évacuation agricole, a ajouté que la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) est indispensable pour lancer un programme de réformes structurelles, qui permettra à la Tunisie de drainer des recettes et des ressources supplémentaires, à même d’éviter le recours à l’endettement.

La ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, avait affirmé la veille que les discussions avec le FMI étaient positives, et que la Tunisie attend la déclaration officielle par le fonds du démarrage effectif des négociations, tout en formant l’espoir d’une prochaine conclusion de cet accord avec le FMI, d’autant plus que la loi de finances 2022 repose, en partie, sur le soutien financier du Fonds.

La Tunisie a demandé un prêt de 4 milliards de dinars, mais les experts financiers estiment qu’elle aura beaucoup de mal à se faire prêter une telle somme, d’autant que le FMI doute des capacités de la Tunisie à mettre en œuvre le programme des réformes proposé. Et pour cause : ce programme n’a même pas le soutien du président de la république Kaïs Saïed ni celui de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la puissante centrale syndicale.

C’est d’ailleurs le même programme présenté par la Tunisie en 2013 et en 2016 pour justifier de précédents prêts, mais qu’elle n’a pas réussi à réaliser, ne fut-ce qu’en partie, et qui consiste surtout dans la réduction de la masse salariale dans le secteur public, la révision de la politique des subventions et la restructuration-session des entreprises publiques opérant dans des secteurs concurrentiels, sujet dont ni le président Saïed ni l’UGTT n’acceptent de parler.

I. B. (avec Tap).

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