Hommage-Tunisie : Il y a 7 ans nous quittait le poète Sghaier Ouled Ahmed

Il y a 7 ans, jour pour jour, le poète Mohamed Sghaier Ouled Ahmed qui «a aimé le pays, comme personne ne l’a jamais aimé», a tiré sa révérence au lendemain de son 61e anniversaire, des suites d’un long combat contre la maladie.

Né le 4 avril 1955 à Sidi Bouzid, Mohamed Sghaier Ouled Ahmed est d’abord un militant de gauche engagé dans la défense des droits et des libertés, qui à travers ses écrits, a lutté contre la marginalisation, la dictature et l’oppression sous les différents régimes et en particulier contre l’obscurantisme et l’extrémisme religieux, incarné par le parti islamiste Ennahdha.

Ouled Ahmed, animateur de maisons de jeunesse, a obtenu son baccalauréat en 1978, avant de partir en France pour suivre des études de psychologie à l’université de Reims.

Il a commencé à écrire dès l’âge de 25 ans et s’est illustré avec sa plume de combat et ses écrits émanant du cœur, comme il aimait dire avec tant d’émotion et de sensibilité… Il est le poète tunisien le plus populaire, après le poète national Aboul Kacem Chebbi.

En 2015, Ouled Ahmed a appris qu’il a été atteint par un méchant cancer, contre lequel il s’est battu avec dignité, sans jamais être découragé trouvant même le temps, entre deux traitements, d’écrire des poèmes…

Le 14 octobre 1015, le ministère de la Culture avait organisé une soirée en l’honneur du poète au Théâtre municipal de Tunis, qui fut un grand moment d’émotion, auquel ont pris part des écrivains, des artistes et proches et amis de Ouled Ahmed pour le soutenir et lui témoigner leur amour et leur respect.

«J’ai perdu tous mes cheveux, mais je garde toute ma poésie, et je vaincrai cette futile maladie», avait-t-il lancé, à cette occasion, lui qui avait encore beaucoup de projets, dont il parlait fièrement. Mais la vie en a décidé autrement : Mohamed Sghaier Ouled Ahmed est décédé il y a 7 ans, au lendemain de son 61e anniversaire.

A ce jour, ses écrits, son œuvre poétique de premier ordre, son nom et son souvenir resteront gravés à jamais dans la mémoire collective.

Yûsra Nemlaghi

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