Les expériences de la Tunisie et du Liban en matière de transition énergétique ont été présentées lors d’un webinaire organisé jeudi 28 septembre par le Natural Resource Governance Institute (NRGI), sous le thème «La transition énergétique et la voie vers la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 28 de la CCNUCC).»
La Tunisie, dont la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité atteint à peine 3%, a cru pouvoir relever ses ambitions dans ce domaine à 35% d’ici 2030. C’est là, en tout cas, l’objectif défini par la stratégie nationale de transition énergétique qui table sur 8 053 MW d’ici 2050.
Cet objectif ne pourra être atteint que si des pratiques de bonne gouvernance sont introduites, accompagnées d’un cadre juridique adéquat et de décrets d’application exécutoires, comme l’a précisé, lors du webinaire, Khaled Daraouil, le directeur adjoint des énergies renouvelables au ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, un brin sceptique, car conscient de l’ampleur du challenge et des difficultés auxquelles la réalisation d’un tel objectif pourrait buter.
Les énergies renouvelables sont certes une solution pour remédier au déficit énergétique de la Tunisie (environ 50% en 2022) et à sa dépendance aux énergies fossiles, mais leur développement se fait lent, trop lent pour diverses raisons, notamment le manque de moyens financiers pour soutenir une politique volontariste dans ce domaine.
Donc pour les plans, les stratégies et les annonces médiatiques, on est toujours bons – comme si l’administration publique ne sait pas faire autre chose – mais pour les réalisations effectives, il faudra repasser…
I. B.
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