Rencontre à Tunis : «L’entreprise de demain se construit aujourd’hui»

La Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française (CCIT) organise une journée de réflexion sur le thème de la «société à mission», en vue d’un modèle économique plus responsable et en parfaite adéquation avec le contexte socioculturel, économique et politique du pays.

Cette journée de réflexion, qui se tiendra le 19 janvier 2024 à l’hôtel Laico Tunis de 9h00 à 14h00.

Elle sera animée par d’éminents experts tunisiens et français qui présenteront, lors de deux panels, la société à mission en France : avancées et enjeux pratiques et l’entreprise à mission et sa perspective en Tunisie. 

Elle s’inscrit dans le cadre des activités prospectives initiées par la CCIT, qui se matérialiseront par l’organisation de plusieurs journées de réflexion pendant deux années (2024-2025) sur l’entreprise tunisienne de demain, auxquelles participeront des acteurs socio-économiques et académiques.

A travers ces journées, la CCITF se propose de favoriser une réflexion et un échange sur la question de la responsabilité sociale et la gouvernance de l’entreprise tunisienne. L’ambition étant de sensibiliser les entreprises à diriger vers un modèle économique plus responsable et en parfaite adéquation avec le contexte socioculturel, économique et politique du pays.

Ces journées se concrétiseront par la rédaction d’une note de synthèse, également appelée «livre blanc», sur l’entreprise tunisienne qui tracera les futures politiques publiques au niveau économique et explorera les enjeux cruciaux auxquels font face les entreprises tunisiennes dans un monde en constante évolution.

Le contexte tunisien actuel, affecté par des crises économiques, sociales et sociétales et des transitions politiques, écologiques, énergétiques et numériques, nécessite la production de nouvelles perspectives et un nouveau modèle économique et de rentabilité soutenable.

Bien que la résilience développée par l’entreprise tunisienne ces dernières années soit un gage de pérennité, elle est soumise à une dynamique évolutive qui l’oblige à devoir constamment revoir ses modes de fonctionnement et ses logiques d’organisations. Ainsi, l’objectif de ces journées de réflexion est d’éclairer et de débattre des perspectives et des stratégies qui permettront aux entreprises en Tunisie de prospérer et créer de la valeur.

A la suite de ces journées de réflexion la chambre sélectionnera un échantillon d’entreprises pour les financer et les accompagner dans des projets de transformation, qui se feront selon une approche collaborative avec l’université tunisienne.

La 1ère journée de réflexion consacrée à «la société à mission» va discuter de la question de la responsabilité sociale et de la gouvernance de l’entreprise tunisienne. Elle explorera ces questions avec comme objectif de se diriger vers un modèle économique plus responsable tout en restant en adéquation avec le contexte socioculturel du pays ainsi que de son histoire économique et politique.

Quelles sont les nouvelles propriétés de création de la valeur pour l’ensemble des parties prenantes? Quelle gouvernance originale de l’entreprise tunisienne?

Le modèle économique visé aspire à être inclusif et inspiré d’initiatives éprouvées à l’étranger telles que la société à mission en France et l’ensemble des perspectives sur les parties prenantes. En effet, ces questions ont donné lieu à des innovations juridiques dans plusieurs pays qui ont considéré que la RSE devait être inscrite dans le droit. Les travaux sur l’entreprise à mission permettent dans des contextes civilisationnels différents, notamment en Tunisie, de créer les conditions de nouvelles solidarités.

La «société à mission» est une qualité juridique accessible à toute entreprise en France, quel que soit son statut juridique, qui souhaite s’engager à contribuer à une finalité d’intérêt collectif, notamment d’ordre social et environnemental.

La gouvernance d’une société à mission inclut nécessairement trois caractéristiques fondamentales: – une mission constituant une finalité non réductible au profit mais qui s’y ajoute; – un engagement des actionnaires qui se caractérise par l’inscription de la mission dans les statuts; – un dispositif de vérification du respect des engagements et de restitution qui est l’indispensable contrepartie à la liberté laissée à l’entreprise de définir ses engagements.

Le modèle de la société à mission est exigeant. Il permet de distinguer clairement la finalité collective de l’entreprise de l’intérêt particulier de ses parties prenantes, au premier rang desquels ses actionnaires.

En tant que finalité de l’entreprise, la mission doit ainsi s’entendre comme le cœur de la contribution de l’entreprise à la société, indissociable de son activité, mais aussi des responsabilités que cette activité lui confère.

Communiqué.

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