La Tunisie veut exploiter le système aquifère du Sahara septentrional

Le directeur général des ressources hydrauliques au ministère de l’Agriculture, Dr Aissa Hlaimi, a déclaré aujourd’hui, mercredi 8 mai 2024, dans l’émission ‘‘Sbah Ennas’’, sur Mosaïque que la quantité d’eau dont dispose actuellement la Tunisie est meilleures que celle de l’année dernière, mais la situation reste difficile.

Le taux moyen de remplissage des barrages dans les régions du nord et du centre est de 35%, en attendant sa mise à jour après les dernières pluies, mais la situation nécessite la poursuite des mesures visant à rationaliser la consommation d’eau potable et d’eau destinée à l’irrigation.

Evoquant les résultats du sommet tripartite ayant récemment réuni les trois présidents tunisien, libyen et algérien concernant une coordination plus poussée et la formation d’équipes conjointes pour formuler des mécanismes permettant d’établir des investissements conjoints dans le domaine du dessalement de l’eau, le responsable a indiqué qu’un accord a été signé à Alger, entre les ministres en charge des ressources hydrauliques des trois pays, 48 ​​heures après le sommet, portant sur la création d’un mécanisme de concertation sur l’exploitation des eaux souterraines partagées au nord du Sahara.

Hlaimi a souligné que l’idée est ancienne et remonte à l’après-indépendance, car des recherches et des études ont été menées à cet effet, prouvant l’existence d’une importante réserve d’eau qui traverse les frontières communes des trois pays. Cette nappe phréatique s’étendant sur un million de kilomètres carrés est l’une des nappes phréatiques les plus importantes du monde et d’Afrique, comme l’ont révélé des études, ses réserves s’élèvent à 60 000 milliards de mètres cubes, en attendant que ces chiffres soient mis à jour par nouvelles études approfondies.

Le responsable parle du système aquifère du Sahara septentrional qui s’étend sur un vaste territoire englobant la zone sahélo-saharienne et recèle, à plusieurs centaines voire milliers de mètres de profondeur, d’énormes quantités d’eau, accumulées au cours des périodes humides qui se sont succédé depuis 1 million d’années.

L’exploitation de cette nappe phréatique résoudrait le problème de l’eau en Tunisie au niveau de la gestion et de la durabilité, a insisté Hlaimi.

I. B.

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