2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée au Maroc

Comme pour le reste des pays d’Afrique du nord, 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée au Maroc, indique une étude de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Les températures élevées et la sécheresse extrême ont mis à genoux l’agriculture et les ressources en eau.

Les mois de juillet et août 2023 ont par exemple été particulièrement chauds pour la ville d’Agadir, qui surplombe l’Atlantique et qui a enregistré un record inédit de 50,4 degrés centigrades.

Le rapport de l’OMM détaille les graves impacts climatiques en Afrique du Nord. Le Maroc, ainsi que l’Algérie et la Tunisie voisines, ont été au centre d’anomalies de température parmi les plus importantes dans la région, combinées à des niveaux de précipitations annuelles bien inférieurs à la normale.

Dans certaines régions du Maroc, le déficit pluviométrique a dépassé 150 millimètres, exacerbant encore la pression sur les systèmes d’approvisionnement en eau. Le deuxième plus grand barrage du pays, Al-Massira, a diminué à 6% de sa capacité, contre 99% en 2013.

Les précipitations de la saison 2022-2023 ont été inférieures de 28% à la moyenne, marquant la quatrième année consécutive de sécheresse, qui a eu des répercussions dévastatrices sur le secteur agricole.

La production céréalière, par exemple, en a subi les contrecoups, chutant de 30% en dessous des niveaux moyens habituels. Et il y a des retombées économiques qui, selon les experts de l’OMM, pourraient coûter aux pays africains entre 2 et 5% de leur produit intérieur brut annuel. Sans mesures immédiates, jusqu’à 118 millions d’Africains pourraient être vulnérables aux conditions météorologiques extrêmes d’ici 2030.

I. B.

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