Le biologiste, généticien, universitaire et chercheur tunisien Sophien Kamoun vient d’être accueilli à l’Académie royale des sciences de la Grande Bretagne. Il est le premier tunisien à accéder à cette notoriété scientifique.
Par Zohra Abid
Le 9 mai courant, The Sainsbury Laboratory (Royaume-Uni) a annoncé l’élection de Sophien Kamoun à l’Académie royale des sciences de la Grande Bretagne. C’est le premier Tunisien (sinon arabe) à devenir membre de cette prestigieuse institution qui honore les chercheurs dans les divers domaines scientifiques.
Le scientifique tunisien de 52 ans avait consacré sa vie à la recherche dans les plus prestigieuses universités du monde et, notamment, au Royaume-Uni. D’ailleurs, le CV de Sophien Kamoun est long comme une écharpe. Après son baccalauréat (promotion 1982 au lycée Père Blanc à Tunis), le brillant scientifique s’est envolé à Paris où il s’est inscrit, en 1983, à l’université Pierre-et-Marie-Curie. En 1987, il décroche sa maîtrise en biologie humaine et génétique et décide de poursuivre ses études aux Etats-Unis. En 1991, il obtient son doctorat de l’université de Californie à Davis.
Sophien Kamoun a, par la suite, entamé une carrière de chercheur dans plusieurs universités de réputation internationale dont celle de Wageningue (Pays-Bas) et de l’Ohio (Etats-Unis). Son étude sur le mildiou de la pomme de terre l’a placé très haut dans ce domaine de recherche et c’est ainsi qu’il est devenu le premier scientifique tunisien dont les travaux sont souvent cités par la Thomson Reuters, l’agence de presse canado-britannique spécialisée dans les questions économiques.
Sophien Kamoun, qui est marié une Hollandaise, comme lui chercheuse, n’est autre que le fils du radiologue feu Abdessalem Kamoun et de Khadija Kamoun, professeur d’arabe, ancienne directrice du Club Tahar Haddad à Tunis et fondatrice, en 2006, de l’espace culturel Zmorda à la Soukra, dans la banlieue nord de Tunis.
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