«Ce qui menace aujourd’hui l’Etat en Tunisie c’est la perte de confiance du citoyen dans le système judiciaire et dans sa capacité à garantir un procès équitable et transparent, sans intermédiation ni pression.»
C’est ce qu’a déclaré le député Malik Kammoun lors de l’examen du budget du ministère de la Justice, samedi 15 novembre 2025, en présence de la ministre de la Justice, Leila Jaffel. Il a ajouté : «Ce qui est encore plus grave pour une nation, c’est lorsque l’Etat traite la population non comme des citoyens libres qui ont des droits et des libertés, mais comme des sujets (ou de simples chiffres, études, plans et loi de finances)», ajouté le député, en appelant l’Etat à œuvrer pour gagner à nouveau la confiance du citoyen.
Malik Kammoun a également déploré les conditions de travail difficiles des juges, la situation dans les prisons qui sont archipleines et l’inefficacité des programme de réinsertion des prisonniers, pointant du doigt la non application des jugements, la lenteur des procédures et des délais judiciaires. Certains palais de justice se sont transformés en «cimetières où l’on enterre les droits des gens», a-t-il lancé.
Le député a aussi souligné le climat d’insécurité où l’expression d’une opinion peut être perçue comme une menace, ajoutant que les citoyens, les journalistes et certains élus se sentent sous pression, tandis que les parents voient l’avenir de leurs enfants compromis «pour un mot, un statut ou une discussion privée». Ce qui, selon lui, aggrave la rupture entre l’État et la population.
I. B.



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