Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) s’insurge contre les poursuites enclenchées par le ministère de la Justice contre des journalistes.
La décision du ministère de la Justice d’engager des poursuites judiciaires contre certains journalistes sur la base de la loi antiterroriste s’apparente à une déclaration de guerre contre la liberté de la presse et les libertés publiques et privées, a estimé, hier, dans une déclaration publique, le bureau exécutif du SNJT.
Tout en dénonçant un «putsch» déclaré (par le gouvernement) contre les libertés publiques et la liberté de la presse, le SNJT a tenu à rappeler que «les structures professionnelles, en l’occurrence la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), sont les seules habilitées à relever les erreurs professionnelles et à définir les sanctions qui s’imposent».
«La poursuite des journalistes en dehors du décret-loi n° 115 relatif à la liberté de la presse signifie le retour aux diktats et à la répression», affirme le SNJT dans sa déclaration.
Le Syndicat a appelé les journalistes à faire front commun contre les tentatives de la coalition au pouvoir et du gouvernement visant à intimider les journalistes et à exercer une mainmise sur le secteur de l’information.
Le ministre de la Justice par intérim, Farhat Horchani, avait ordonné des poursuites judiciaires après la diffusion d’images du jeune berger Mabrouk Soltani, décapité par un groupe terroriste à Jebel Mghila, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, vendredi dernier.
«Tous ceux dont l’implication sera prouvée dans cette affaire seront jugés sur la base de l’article 31 de la loi organique relative à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent», avait précisé le ministère.
A. B. M. (avec Tap)
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