Yassine Brahim présente les grands objectifs du plan de développement 2016-2020 en termes de croissance, d’investissement et de réforme.
«Les grandes lignes du schéma de développement de la Tunisie prévoient une panoplie de réformes audacieuses, un redressement progressif de l’activité économique pour une croissance soutenue et une réduction sensible du taux de chômage», a déclaré Yassine Brahim, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, lors de son intervention, hier, à l’ouverture des travaux de la 2e édition du Forum économique tuniso-allemand, sur le thème: «L’Allemagne et la Tunisie pour une coopération économique réussie».
Le plan de développement quinquennal 2016-2020 de la Tunisie prévoit un taux de croissance de 5% durant les 5 prochaines années contre une moyenne de 1,5% par an entre 2011 et 2015, a ajouté le ministre.
Yassine Brahim a expliqué que le gouvernement table sur une reprise progressive de l’effort d’investissement pour porter le taux d’investissement de 18,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2015 à 25% en 2020, le développement de l’investissement étant une condition sine qua non du rétablissement de l’économie nationale.
L’objectif, a-t-il dit, est d’atteindre un volume total d’investissements de l’ordre de 125 milliards de dinars, pour la période 2016-2020, répartis entre les investissements publics (45), les investissements privés locaux (62) et les investissements directs étrangers (18).
S’agissant de la réduction du taux de chômage, M. Brahim a relevé que celui-ci devrait s’établir à 11% en 2020, contre 15,2% actuellement, soulignant aussi la détermination du gouvernement à relever le revenu per capita à 12.400 dinars, contre 8.283 actuellement.
Pour ce faire, il est nécessaire de maîtriser les équilibres financiers, a précisé le ministre, et ce, en réduisant le déficit courant à 6,8% du PIB contre 8,5% en 2015, et maîtriser l’inflation qui ne doit pas dépasser 3,6% en 2020, contre 5,4% attendu en 2015.
Ce sont là des projections très ambitieuses et qui pourraient sembler irréalistes, d’autant que la situation économique dans le pays ne montre, en cette fin 2015, aucun signe de rétablissement. Au contraire, tous les clignotants sont au rouge.
A. B. M. (avec Tap)
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