L’Utica, en coopération avec la FTH, l’IACE, la FTUSA, le CJD et le Conseil des chambres mixtes, a réalisé un recensement des contributions diverses du secteur privé face à la pandémie du coronavirus (Covid-19).
Ce recensement vise à mettre en lumière les différentes formes d’engagement du secteur privé, en matière de soutien direct aux hôpitaux et personnel médical, d’innovation et de soutien technologique, de maintien de l’emploi et aides alimentaires, mais aussi de donations financières.
Un formulaire a été rempli par 213 représentants d’entreprises, de secteurs et de groupes d’entreprises.
Il ressort de ce recensement que 37,6% des entreprises sondées ont acheté des équipements, fournitures et médicaments pour les hôpitaux;
– 15% d’entre elles ont indiqué avoir fait du soutien technologique et numérique;
– 13% ont mis à disposition des infrastructures de santé et locaux pour le confinement ;
– 40,4% ont fait du soutien alimentaire ;
– et 45,5% ont fait un don direct au fonds 1818.
Ce recensement a demandé à chaque répondant d’estimer la valeur des contributions fournies, qu’il s’agisse de mise à niveau numérique, d’achat d’équipements, de mises à disposition, de soutien alimentaire, et de soutien financier direct. Sur les 213 répondants, dont 3 banques privées, le total aggloméré de ces contributions est de 114.677.000 dinars tunisiens (DT).
En cumulé, 93% des entreprises sondées au travers des 213 représentants, ont pu assurer les salaires du mois de mars, 70,5% d’entre elles disent qu’elles pourront honorer les salaires d’avril; 36,6% pourront honorer les salaires du mois de mai, et seules 17,8% disent pouvoir honorer leurs salaires au-delà du mois de mai compte tenu de leur situation.
Notons que ce recensement s’est adressé en priorité aux entreprises souvent de taille moyenne et au-delà ayant contribué à l’effort contre le Covid-19, et ne met pas en facteur la situation des TPE, entreprises individuelles qui constituent le socle du tissu économique. Néanmoins, la tendance fortement baissière sur ce point est claire, et démontre que ce mois d’avril est un mois charnière pour la résilience des entreprises et à très fort risque pour l’emploi, notamment.
Au sujet des perspectives et de l’impact de la crise sur le tissu économique, 15% des entreprises sondées estiment qu’il y aura des dégâts, mais limités, anticipant que le tissu économique dans sa majorité survivra pour la relance, alors que 13,1% estiment que nous assisterons à un fort taux de mortalité et de faillites dans le tissu économique.
Enfin, l’écrasante majorité des sondées (67,6%) indique que trop de secteurs seront touchés et que nous sommes face à un risque systémique et social majeur. Cette réponse, à la question de notre capacité de résilience malgré les mesures d’accompagnement annoncées, lorsque liée à la tendance observée des capacités de maintien des salaires, nous clarifie encore davantage sur l’ampleur des chocs mais aussi l’étendue des mesures à proposer et des adaptations à engager au sein de nos secteurs.
Par ailleurs, 92,5% des sondés estiment qu’il faut davantage investir dans l’image du secteur privé afin de faire aimer le parcours entrepreneurial et communiquer sur le rôle social des chefs d’entreprises. Cette image se consolide par la communication institutionnelle mais aussi le terrain.
I. B. (avec communiqué).
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