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Réconciliation nationale: Ben Aissa en désaccord avec Caïd Essebsi?

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La «réconciliation nationale» et la «justice transitionnelle» désignent deux démarches différentes pour solder les erreurs du passé.

Alors qu’on prête au président de la république Béji Caïd Essebsi l’intention d’organiser une opération de réconciliation nationale en dehors du processus de la justice transitionnelle, Mohamed Salah Ben Aissa, ministre de la Justice, s’est clairement prononcée contre une telle démarche, lors d’une conférence sur le thème «Pour sauver la justice transitionnelle», organisée jeudi 4 juin par la Coordination nationale indépendante pour la justice transitionnelle (CNIJT), présidée par Amor Safraoui.

Pour M. Ben Aissa, «la réconciliation nationale, qui est au cœur de la justice transitionnelle, ne peut en être que le dernier maillon, après la découverte de la vérité, la réparation du dommage, la demande du pardon, etc.»

Entretemps, plusieurs années de procédures fastidieuses et de théâtre de grand guignol sur le thème de la justice transitionnelle, sans parler des centaines de millions de dinars dilapidées pour payer Sihem Ben Sedrine et les centaines d’employés de «son» Instance Vérité et Dignité, un «machin» aussi coûteux qu’inutile.

Et, entretemps, des dizaines d’hommes et de femmes, qui attendent, les mains liées, au propre et au figuré, de voir à quelle sauce ils vont être mangés. Au moment où la confiance se perd, l’investissement pique du nez et les fonds prennent le chemin de l’étranger…

La proposition faite par le président Caïd Essebsi, le 20 mars dernier, d’une réconciliation nationale qui remettrait le pays sur le chemin du travail, aurait sans doute mérité un meilleur sort, car elle aurait permis de raccourcir les délais, de réduire les dépenses et de relancer la machine de production. Tout en permettant aux hommes d’affaires ayant profité de l’ancien régime de rendre ce qu’ils doivent à leur peuple, loin de tout esprit de revanche.

Nabil Ben Ameur

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