Accueil » Habib Essid lâché par les ministres de… Nidaa

Habib Essid lâché par les ministres de… Nidaa

Habib-Essid-quitte-la-Kasbah

Les ministres issus du parti Nidaa Tounes ont souligné leur soutien à l’initiative présidentielle en faveur de la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Cette initiative «est le meilleur moyen pour soustraire le pays à la situation difficile à laquelle il fait face», ont-ils estimé dans une déclaration commune publiée vendredi, en réaffirmant leur adhésion totale à la position officielle du parti vis-à-vis de cette initiative et en dénonçant toutes les tentatives visant à en faire douter ou à altérer sa portée, par allusion aux déclarations et propos tenus par certains membres du comité politique de Nidaa Tounes, en l’occurrence Boujemaa Remili, Ridha Belhaj, Khemaïes Ksila et Faouzi Maouia.

Ces derniers, rappelons-le, ont publié une déclaration où ils expriment leur soutien au chef du gouvernement Habib Essid et prennent leur distance vis-à-vis de l’initiative du président Béji Caïd Essebsi, inspirée selon eux par le fils du chef de l’Etat, Hafedh Caïd Essebsi, chef autoproclamé de Nidaa Tounes, qui manœuvre pour le limogeage du Premier ministre. «L’échec de Nidaa Tounes à mettre en place des instances dirigeantes démocratiques est à l’origine et de la crise du gouvernement», ont-ils estimé, tout en appelant à écarter Hafedh Caïd Essebsi de la direction du parti.

De son côté, Boujemaà Remili, membre du comité politique du Nidaa, a réclamé la suspension de l’initiative présidentielle dans sa version actuelle, qui «comporte plusieurs anomalies», a-t-il estimé, jugeant indispensable de l’inscrire dans un cadre constitutionnel et d’évaluer, préalablement, le bilan des membres du gouvernement pour éviter une crise de pouvoir.

La déclaration des ministres de Nidaa est signée par Salma Elloumi (Tourisme et Artisanat), Khemaïes Jhinaoui (Affaires étrangères), Youssef Chahed (Affaires locales), Néji Jalloul (Education), Saïd Aïdi (Santé), Anis Ghedira (Transport) et Slim Chaker (Finances).

Autant dire que chez ces membres du gouvernement, la discipline partisane l’a finalement emporté sur le devoir de solidarité gouvernementale. Il faut dire aussi qu’au moins quatre d’entre eux se voient déjà califes à la place du calife : Youssef Chahed, Néji Jalloul, Saïd Aïdi et Slim Chaker, pour ne pas les nommer…

I. B.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.

error: Contenu protégé !!