Tunisair Express soumet ses passagers à un calvaire, persévère dans l’erreur et continuer de gérer très mal la desserte Djerba-Tunis-Djerba.
Par Naceur Bouabid *
Au lieu de décoller à 08:45 pour atterrir une heure plus tard, soit à 09:45 à Tunis, l’avion de Ghadames Air affrété par Tunisair Express n’a quitté l’aéroport de Djerba-Zarzis qu’à 17:15 pour ne se poser enfin sur le tarmac de l’aéroport international de Tunis-Carthage qu’à 18:15. Un retard de huit heures trente minutes à ajouter à l’actif de Tunisair Express au piteux palmarès marqué de retards à répétition, de surréservations et d’annulations de vols.
Pendant tout ce temps-là, et au lieu d’être à Tunis à l’heure prévue, qui pour pouvoir vaquer à leurs besognes et se présenter à un rendez-vous important souvent difficilement obtenu, qui pour prendre un vol de continuation, les pauvres passagers du fameux vol UG 003 de ce mercredi 9 août, présents depuis 07:00 au comptoir d’enregistrement, ont dû prendre leur mal en patience, voir les heures défiler et attendre.
Dans de telles circonstances, le règlement international prévoit des droits des passagers aériens, dont le droit d’accès à l’information, à l’assistance gratuite et à une prise en charge incluant des rafraîchissements et des repas, mais notre compagnie nationale en fait fi, traite ses passagers avec dédain et leur réserve un traitement des plus réducteurs, des plus humiliants. Au lieu de les parer de tous les soins et de toutes les sollicitudes, ils n’ont eu droit à rien, pas même à un verre d’eau pendant les huit heures d’attente, pas même à un mot réconfortant ou à un sourire compensateur.
N’est-ce pas indigne et honteux pour la compagnie Tunisair Express de soumettre ses passagers à un tel calvaire, de persévérer dans l’erreur et de continuer de gérer si mal la desserte Djerba-Tunis-Djerba, affichant, pourtant, toujours complet ?
Détenant le monopole de la commercialisation de la desserte, et profitant de la demande toujours recrudescente, Tunisair Express se fait plaisir à augmenter sans gêne le tarif appliqué qui est aujourd’hui de l’ordre de 220 dinars tunisie (DT), sans commune mesure avec ceux appliqués à d’autres dessertes d’égale distance, Tozeur-Tunis, à titre d’exemple, vendue à seulement 99 DT en aller-retour. Pourquoi cette politique tarifaire de deux poids, deux mesures?
Pour revoir à la hausse ses tarifs, les hauts responsables de la compagnie sont d’une promptitude et d’une efficience irréprochables, mais pour parer aux multiples défaillances nuisant gravement à la réputation de la compagnie et à l’image de la Tunisie, ils ne donnent pas l’impression de s’en soucier, ni de daigner prendre conscience de tout le mal que les pauvres passagers qui ont affaire à leur compagnie doivent endurer, et des préjudices que les retards incessants, les annulations de vols à répétition et les surréservations leur font subir.
* Activiste de la société civile à Djerba.
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