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Carthage : Tiken Jah Fakoly fait vivre le reggae africain

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Le public carthaginois a vibré, le soir du mardi 16 août, aux rythmes de l’Afrique avec l’artiste et militant ivoirien Tiken Jah Fakoly, dans le cadre de sa tournée mondiale «Racines Tour».

Par Fawz Ben Ali

La dernière rencontre du reggae man avec le public tunisien remonte à 2012 où il s’était produit devant un théâtre complet dans le cadre du Festival international de Carthage. Quatre ans après, Tiken Jah Fakoly retourne au théâtre romain pour retrouver un public, malheureusement, beaucoup moins nombreux, ce qui n’a pas démotivé cet artiste, qui, à 48 ans, est toujours d’une énergie inépuisable.

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Le porte-parole des sans-voix

Habillé de sa tenue traditionnelle habituelle et portant son mythique bâton, l’icône du reggae africain entre sur scène sur les premières notes de l’une de ses plus anciennes chansons ‘‘Le descendant’’ (1999), devant un accueil des plus chaleureux. Heureux d’être de nouveau en Tunisie, «terre d’accueil et d’hospitalité», dit-il, il a tenu à féliciter encore une fois le peuple tunisien, qui, selon lui, est «un exemple à suivre et une fierté pour l’Afrique».

Très sensible à l’oppression et à l’injustice dans le monde et attaché particulièrement à la cause africaine, Tiken Jah Fakoly s’est engagé à être le porte-parole des sans-voix en leur consacrant l’ensemble de son œuvre musicale où il exprime ses prises de position contre la colonisation et la domination occidentales, la corruption, la dictature… et quand il s’agit de pointer du doigt les responsables politiques, l’artiste ne mâche pas ses mots.

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Avec des compositions à la fois traditionnelles et modernes et aussi dansantes qu’engagées, «le lion ivoirien du reggae», comme on aime le surnommer, tente de mettre en valeur le patrimoine musical africain mais aussi l’histoire et les valeurs de ce continent marginalisé, et ce à travers des textes contestataires et une musique rythmée et intense.

Pour une Afrique unie et fière

Pour son passage à Carthage, Tiken Jah Kakoly nous a concocté un florilège de ses meilleures chansons : ‘‘Ouvrez les frontières’’, ‘‘Quand l’Afrique va se réveiller’’, ‘‘Ça va faire mal’’, ‘‘Tonton d’America’’, ‘‘Les martyrs’’… ou encore ‘‘Le prix du paradis’’ qu’il a dédiée à ceux qui sont tombés pour la révolution tunisienne.

Son titre le plus connu au succès planétaire ‘‘Plus rien ne m’étonne’’ a marqué le moment fort de la soirée, repris en chœur par le public, un coup de gueule contre l’injustice et l’exploitation du tiers-monde.

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Le reggae man a également interprété des titres de son dernier album ‘‘Racines’’, sorti en 2015, conçu comme un trait d’union entre les deux côtes de l’Atlantique, à savoir les Caraïbes et l’Afrique et dans lequel il rend hommage à l’âge d’or du reggae.

Ce soir-là, on a eu droit à des reprises de grands classiques comme ‘‘Brigadier Sabari’’ de son compatriote ivoirien Alpha Blondy ou de ‘‘Zimbabwe’’ et ‘‘Get up stand up’’ de Bob Marley, pour nous prouver que le reggae est autant africain que jamaïcain.

Tiken Jah Fakoly a profité de l’occasion pour partager un rêve avec ses fans tunisiens, celui de voir un jour l’Afrique unie et fière.

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