Me Mahmoud Mhiri.
Un Comité national de la défense des persécutés, notamment les personnalités de l’ancien régime, vient de voir le jour dimanche 5 mars 2017.
Ce comité, créé suite à la condamnation par la justice, le vendredi 3 mars 2017, à 6 ans de prison, de certains hauts responsables du régime de Ben Ali dans l’affaire dite «Maria Carey», comprend actuellement plus de 20 avocats, juristes, journalistes et personnalités de tous bords. Il s’est assigné pour tâche de «soutenir et défendre tous les opprimés politiques de toutes les tendances, qui sont en train d’être jugés dans l’irrespect des normes internationales, ou ceux qui subissent des poursuites pour leur appartenances politiques antérieures», a indiqué Me Mahmoud Mhiri, dans un entretien accordé à Kapitalis, ajoutant, par ailleurs, que le comité se réunira une deuxième fois, aujourd’hui, lundi 6 mars 2017, pour répartir les responsabilités et diffuser un communiqué officiel annonçant la constitution du comité et ses objectifs.
Mahmoud Mhiri a déclaré, en outre, que le travail du comité sera axé sur deux volets : dénoncer auprès des instances nationales et internationales les abus et dépassements et procéder à des actions auprès de la justice dans toutes les affaires en cours en désignant des équipes d’avocats spécialisés et bénévoles pour défendre les victimes de ces pratiques.
En ce qui concerne la condamnation des hauts responsables du régime de Ben Ali, à savoir, Kamel Hadj Sassi, Tijani Haddad et Samira Khayache, Me Mhiri a déclaré que le comité fera appel des jugements pour empêcher l’exécution des peines et procéder de manière méthodique et professionnelle dans le cadre de cette affaire et dans toutes les autres affaires similaires.
Par ailleurs, Me Mhiri a remercié toutes les parties qui ont exprimé leur soutien aux trois responsables victimes, selon lui, d’un règlement de compte judiciaire. Il a, en outre insisté, sur la neutralité du comité vis-à-vis des partis au pouvoir ou dans l’opposition.
Abderrazek Krimi
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