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Rétablir la confiance entre les Tunisiens et leurs dirigeants

Malgré la crise qui perdure, les Tunisiens demeurent optimistes et sont nombreux à vouloir faire sortir leur pays de l’impasse où il se trouve.

Par Khaled Férid Bensoltane *

Une crise de confiance sans précédent secoue actuellement la Tunisie. Des difficultés économiques, sociales, financières et monétaires compliquent l’action du gouvernement d’union nationale, dirigée par Youssef Chahed et il est temps de surmonter, une fois pour toute, la crise de confiance qui ravage la relation entre le peuple tunisien et ses gouvernants, d’autant plus que la crise est devenue un frein au développement de l’économie nationale.

Cette situation est liée, notamment, au traitement de certaines affaires graves qui ont marqué notre pays, en plus du silence sur certains dossiers de corruption administrative et financière.

C’est pourquoi, il convient de faire la lumière sur ces dossiers et informer le citoyen sur la réalité des faits, l’une des dernières affaires en date étant celle du container belge, afin de rétablir cette confiance.

Il convient aussi de remédier au déficit de la communication de la présidence de la république et du gouvernement, qui pourrait aider au rétablissement d’une crédibilité perdue, car pour être écouté, il faut être crédible et le peuple tunisien n’écoute plus ses dirigeants.
Il faut également instaurer une éthique politique respectueuse de l’image des dirigeants de notre pays, afin qu’ils soient plus respectés par les citoyens.

Autre urgence : le rétablissement du prestige de l’Etat par une application ferme des lois de la république, une valeur tant évoquée par le président de la république Béji Caid Essebsi, qui ne trouve pas encore une application dans la société tunisienne.

Il s’agit aussi de rendre justice au peuple tunisien, en lui rendant les richesses de son pays et en condamnant les coupables et les responsables de toutes les prévarications et de toutes les dégradations.

Pour cela, il faut affirmer une volonté réelle de lutter efficacement et sérieusement contre toute forme de corruption qui mine les fondements de l’Etat.

La lutte contre la corruption sous toutes ses formes est la 1ère priorité du gouvernement Chahed, annoncée lors de son investiture par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), en août 2016

Malgré la crise qui perdure, les Tunisiens demeurent optimistes et le salut du pays dépend encore de la bonne volonté des hommes et des femmes de ce pays, qui sont nombreux à vouloir redresser la barre et faire sortir leur pays de l’impasse où il se trouve.

C’est pourquoi, il appartient à toutes les forces démocratiques et progressistes de notre pays de se rassembler autour d’un grand projet national, digne d’une vraie nation moderne. Comme il appartient à tous les partis politiques de surmonter leurs crises internes et œuvrer à préserver l’intérêt supérieur de la patrie.

* Maître en droit public et international, diplômé de la Faculté de droit de Poitiers (France).

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