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Après les Algériens, les Libyens se fâchent aussi contre la Tunisie

La Commission nationale pour les droits de l’Homme en Libye (CNDHL) dénonce l’attitude hostile de certains responsables tunisiens à l’égard de la Libye.

C’est ce qu’a rapporté, lundi 8 mai 2017, le site anglophone libyen ‘‘Libya Observer’’ (‘‘LO’’), qui cite, «à titre d’exemple, les récentes déclarations inamicales des ministres tunisiens de la Défense et de l’Environnement, respectivement Farhat Horchani et Riadh Mouakhar.»

«Horchani accuse la Libye d’être à l’origine des attaques terroristes de Sidi Bouzid et des mouvements de protestation à Tataouine, alors que Mouakhar a déclaré que la Libye est un pays qui fait peur», écrit ‘‘LO’’.

«Malgré le fait que la plupart des personnes impliquées dans les attaques en Tunisie sont de nationalité tunisienne et en dépit du fait également que la majorité des terroristes opérant en Libye sont des ressortissants tunisiens, les médias et les responsables tunisiens n’ont jamais cessé de prétendre que le terrorisme auquel leur pays est confronté provient de la Libye, justifiant ainsi les discours haineux et la violence à l’encontre des Libyens», rétorque la CNDHL, dans un communiqué rendu public hier, ajoutant que «près de 1200 citoyens tunisiens sont membres d’organisations terroristes opérant en Libye et que 200 d’entre ces personnes ont trouvé la mort.»

Plus grave encore, la CNDHL accuse les services tunisiens de la sécurité et du renseignement tunisiens d’être directement responsables dans cette affaire «en permettant à plusieurs Tunisiens d’entrer illégalement en Libye.»

L’organisation libyenne insiste: «Nous sommes en possession de preuves, de témoignages et d’aveux de ressortissants tunisiens détenus en Libye qui confirment que leur entrée sur le territoire libyen a été, le moins que l’on puisse dire, facilitée et qu’elle s’était déroulée au vu et au su des contrôles frontaliers et des services de renseignements tunisiens.»

Décidément, les temps sont durs pour la diplomatie tunisienne: les nuages s’amoncellent sur le flanc algérien, où la qualification de l’Algérie comme pays communiste par Riadh Mouakhar a beaucoup fâché, et le ciel n’est pas moins dégagé du côté libyen…

Marwan Chahla

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