La famille et les avocats de Yassine Chennoufi, arrêté le 23 mai 2017, dans le cadre de la lutte contre la corruption, s’inquiètent sur ses conditions de résidence surveillée.
Si pour le cas de Chafik Jarraya, l’un des barons de la corruption et de la contrebande, arrêté le même jour, les conditions de la résidence surveillée à laquelle il est assigné par le ministère de l’Intérieur, à la caserne de l’Aouina, au nord de Tunis, sont jugées bonnes par son avocat Fayçal Jadlaoui, dans une déclaration au journal ‘‘Al-Chourouk’’, hier, samedi 10 juin 2017, la situation semble moins claire pour Yassine Chennoufi, dont la famille et les avocats aimeraient s’enquérir sur les conditions de sa résidence surveillée.
C’est ce qu’a déclaré, samedi 10 juin 2017, Me Mohamed Fouad Allani, qui a indiqué que lui et ses collègues mandatés dans cette affaire ignorent encore l’endroit où se trouve leur client.
Me Allani a dénoncé ce qu’il considère comme une infraction à la constitution et aux principes des droits de l’Homme qui donnent à chaque citoyen le droit à la présence d’un avocat à toutes les étapes d’une instruction judiciaire.
Tout en affirmant qu’il ignore les raisons de l’assignation à résidence de son client, Me Allani a indiqué que lui et l’équipe d’avocats chargés de l’affaire ont envoyé des correspondances au ministère de l’Intérieur et à la présidence du gouvernement pour qu’on leur permette de connaître l’endroit où se trouve leur client. Ces correspondances sont restées sans réponse, a-t-il précisé.
Rappelons que Yassine Chennoufi était un haut cadre de la douane tunisienne qui s’est enrichi par la corruption et reconverti dans les affaires. Il a présenté sa candidature à la présidentielle de 2014, mais sa candidature a été rejetée.
A. K.
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