Après plus de 7 mois de démêlés procédurales, la famille d’Anis Amri, le présumé assaillant du marché de Noël de Berlin, a pu enfin l’enterrer, samedi 5 août 2017.
La cérémonie funéraire s’est déroulée dans la ville natale d’Anis Amri, Oueslatia (gouvernorat de Kairouan), dans la plus stricte intimité, c’est-à-dire en la présence d’un nombre restreint des membres de sa famille et quelques voisins.
Le frère du terroriste présumé a déclaré à la chaîne allemande ‘‘Deutsche Welle’’: «Nous sommes tous soulagés, et notamment notre mère, de pouvoir enfin l’enterrer. Nous avions eu à payer aux autorités tunisiennes près de 5000 euros [soit plus 14.600 dinars tunisiens], que nous avions empruntés», afin de finaliser toutes les procédures nécessaires au rapatriement de la dépouille et son enterrement…
Six mois après la fin de la cavale d’Anis Amri, le 30 juin dernier, son corps a été transféré en Tunisie, à l’hôpital Charles Nicolle de Tunis, pour identification et autopsie.
Pendant plus de six mois, les autorités italiennes ont eu le plus grand mal à décider «du sort» de la dépouille du présumé terroriste. La ville de Sesto San Giovanni, où Amri a été abattu le 23 décembre 2016, quatre jours après sa fuite de Berlin, a refusé de payer les frais de la conservation du corps du terroriste présumé.
Selon le maire de Sesto, Roberto Di Stefano, la petite ville a reçu la note de ces frais, 2160 euros [plus de 6300 dinars], de la ville voisine de Milan où la dépouille d’Amri a été gardée pendant de longs mois. Pendant de longs mois, aussi, Di Stefano a soutenu que «les contribuables de notre ville ne paieront jamais pour un terroriste…»
Les funérailles se sont déroulés en présence d’un nombre restreint des membres de la famille Amri et de voisins.
Entre autres démarches, le maire de la ville de Sesto San Giovanni a adressé une plainte auprès du chef de gouvernement italien Paolo Gentiloni lui faisant part de sa dénonciation de la loi italienne qui prescrit que les frais de conservation d’une dépouille non-réclamée doivent être payés par la municipalité où la personne est morte…
Pour rappel, Anis Amri aurait perpétré l’attentat au camion bélier, le 19 décembre dernier, à la Breitscheidplatz à Berlin, qui a coûté la vie à 12 personnes et en a blessé une cinquantaine. Cette attaque avait été revendiquée par l’organisation terroriste de l’Etat islamique (EI, Daêch).
Après quatre jours de fuite, pendant lesquels il a pu voyager dans quatre pays européens (Pays-Bas, France, Belgique et Italie), Anis Amri a terminé sa course folle à Milan, le 23 décembre 2016, sous les balles de la police italienne…
Marwan Chahla
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