Des sympathisants du mouvement islamiste Ennahdha ont encouragé des individus à commettre des actes de vandalisme durant les manifestations.
C’est ce qu’a affirmé Ahmed Seddik, député du Front populaire (FP), dans une déclaration à « La Matinale » de Shems FM, aujourd’hui, mercredi 10 janvier 2018, en précisant que ces individus incitent des personnes sur leurs pages Facebook à commettre des actes de violence et de vandalisme et à saccager des propriétés publiques.
«Ces délinquants ont commis des actes sanctionnés par le code pénal. Leurs manifestations n’ont absolument rien à avoir à des protestations pacifiques. Et ces manifestations ne sont pas volontaires. Elles sont alimentées par des pages Facebook», a lancé M. Seddik, ajoutant : «L’individu, qui a été arrêté, hier soir, par la police pour avoir donné de l’agent à des manifestations en vue de les inciter à semer le désordre, est membre d’un parti».
Le député du FP a, par ailleurs, assuré que son parti n’a rien à voir avec les manifestations provoquées dans plusieurs régions de la Tunisie.
«Nous ne souhaitons pas voir le pays sombrer dans le chaos. Comment voulez-vous qu’on rassemble autant de personnes dans 26 régions du pays pour commettre des actes de violence ? C’est tout de même absurde! Nous sommes pour des manifestations pacifiques», a lancé M. Seddik, sachant que, depuis la semaine dernière, les dirigeants du FP appelaient publiquement les Tunisiens à manifester en masse dans les rues pour dénoncer la hausse des prix de plusieurs produits de consommation, suite à la mise en oeuvre de la Loi de Finances 2018.
Ahmed Seddik a, d’ailleurs, réitéré la position du FP sur cette Loi de Finances 2018 appelant à la suspension de son application.
«Cette loi est catastrophique. Nous avons présenté, à plusieurs reprises, des propositions d’amendement de cette loi. Or, personnes ne nous a écoutés», a-t-il indiqué.
Que dire de cette déclaration de M. Seddik ? Que des dirigeants régionaux d’Ennahdha soient impliqués dans les manifestations violentes de ces derniers jours dans plusieurs régions de Tunisie, cela ne laisse aucun doute et participe de la fameuse duplicité des islamistes tunisiens, qui gardent toujours un pied dans le gouvernement et un autre dans l’opposition. Dire qu’ils cherchent, en sous-main, à provoquer la chute du gouvernement Chahed, n’a rien de saugrenu. Cela est même de notoriété publique.
Mais l’implication d’Ennahdha ne peut faire oublier que les militants du FP sont, eux aussi, fortement impliqués dans ces manifestations. Fidèles à leur posture habituelle d’idiots utiles, ils se sont laissés manipuler par les forces de l’ombre qui complotent contre le gouvernement Chahed: un ramassis d’obligés de Chafik Jarraya, le baron de la corruption et de la contrebande, poursuivi par le tribunal militaire pour trahison, atteinte à la sécurité publique et intelligence avec une armée étrangère, de gauchistes, d’islamistes et de délinquants.
E. B. A.
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