La position de Salma Elloumi Rekik, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, est pour le moins difficile à expliquer et encore mois à justifier : elle appartient au gouvernement en place, tout en soutenant une partie qui s’emploie à le faire tomber.
Par Imed Bahri
Nommée ministre du Tourisme et de l’Artisanat depuis février 2015 dans les gouvernements Essid I et Essid II, reconduite par Youssef Chahed au sein de son premier gouvernement formé en août 2016, maintenue dans le gouvernement Chahed II au mois de septembre 2017, le chef du gouvernement lui a toujours réitéré sa confiance et, bizarrement, alors que le clan de la famille Caïd Essebsi incarné au sein du parti Nidaa Tounès par Hafedh, le fils du président Béji Caïd Essebsi, qui s’attelle méthodiquement et minutieusement depuis des mois à déstabiliser M. Chahed et à lui faire tomber son gouvernement, Mme Elloumi soutient le clan des Caïd Essebsi contre son patron, le chef du gouvernement, et accepte de prendre la tête de l’instance politique décidée par le fils en binôme avec Néji Jalloul. Cherchez la logique!
Mme Elloumi est dans le gouvernement mais contre le gouvernement. Elle est contre le gouvernement auquel elle appartient car est dans le clan du «fils» qui veut faire tomber le gouvernement et va présider l’instance que veut mettre en place ce dernier.
Cependant Mme Elloumi cautionne-t-elle l’illégalité car cette instance est illégale et la présence du «fils» au sein du parti est illégale. Qui l’a élu? En sa qualité de quoi il se permet encore de vouloir présider aux destinées du parti? Tout le monde le conteste.
Mme Elloumi se discrédite donc en soutenant le clan de la famille Caïd Essebsi et encore plus en servant les desseins voués à l’échec que toutes et tous contestent.
Autre question, pourquoi la famille Elloumi soutient-elle infailliblement le «fils»? En le soutenant, ils renforcent le népotisme et l’absence de démocratie au sein de ce parti ou réellement de ce qui reste de ce parti.
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