La police a arrêté ce matin, samedi 25 août 2018, à Najematar, à la Soukra, au nord de Tunis, 5 individus ayant violenté la communauté ivoirienne habitant dans la ville. Ils comparaîtront lundi prochain devant la justice.
C’est ce qu’a indiqué à Kapitalis, le colonel-major Walid Hakima, porte-parole de la direction générale de la sûreté nationale, en précisant que les autorités tunisiennes, qui déplorent de pareilles dépassements, ont donné toute l’importance qu’il se doit à l’affaire, ajoutant que la brigade criminelle en coordination avec la police de l’Ariana ont identifié les fauteurs de troubles et les ont arrêtés. Ils ont ensuite procédé à leur identification par leurs victimes, qui les ont formellement reconnus.
La même source a ajouté que le ministère public a ordonné la mise en détention de l’agresseur principal qui avait violenté la femme enceinte, et un autre suspect et que les 3 autres ont été maintenus en liberté en attendant leur comparution devant le juge.
Cette violence, qui a duré plus 72 heures et qui s’apparente à un acte raciste, a provoqué la colère de nombreux Tunisiens, qui ont dénoncé l’attitude de leurs compatriotes. A l’instar de l’Association tunisienne de soutien des minorités (ATSM) qui s’est indignée et a pris contact avec l’ambassade de la Côte d’Ivoire pour suivre l’affaire et prendre des mesures préventives à l’avenir.
Néanmoins, les premiers éléments de l’enquête révèlent qu’il s’agit d’une affaire de banditisme, comme cela avait été supposé par l’Association des ivoiriens en Tunisie (AIT), qui avait révélé l’affaire et soutenu sa communauté en Tunisie.
Y. N.
Agressée, la communauté ivoirienne à la Soukra appelle à l’aide
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