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Tunisie : Hafedh Caïd Essebsi charge de nouveau Youssef Chahed

Youssef Chahed/Hafedh Caïd Essebsi.

Poursuivant sa guéguerre contre le chef du gouvernement, Youssef Chahed, le directeur exécutif de Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi, a indiqué que la position de son parti concernant les 64 points de l’Accord de Carthage 2 n’a pas changé.

Dans un post publié sur son compte Facebook aujourd’hui, mardi 4 septembre 2018, M. Caïd Essebsi a estimé que la position de son parti concernant tous les points du second Accord de Carthage permettra au pays de sortir de la crise à laquelle elle fait face actuellement.

En d’autres termes, ce gadget politique, un fouillis de bonnes intentions, redondant et sans intérêt, dont le seul objectif est de pousser M. Chahed vers la porte de sortie, serait donc, selon M. Caïd Essebsi, la panacée, le remède miracle à tous les problèmes du pays, auxquels bien sûr, lui et son père, ainsi que leurs sbires, sont totalement étrangers. Qu’on nous permette d’en douter, et, surtout, d’en rire.

«Notre position concernant le changement de tout le gouvernement est restée inchangée, en raison du bilan de ce gouvernement et de ses échecs sur les plans économique, social et politique. La question de savoir si le chef du gouvernement va s’engager ou pas à ne pas se présenter aux prochaines échéances électorales de 2019 n’a aucune importance pour Nidaa Tounes», lit-on encore dans son statut, par allusion à la demande faite en ce sens par Ennahdha à Youssef Chahed.

Le directeur exécutif de Nidaa Tounes a, par ailleurs, indiqué que le gouvernement d’union nationale a perdu le soutien politique de plusieurs parties et partis (Machrou Tounes, Afek Tounes, Al-Massar et l’Union générale tunisienne du travail, UGTT), et n’a fait qu’aggraver les souffrances du peuple tunisien.

C’est, souvenons-nous, exactement ce que disaient et écrivaient les détracteurs de l’ancien chef du gouvernement Habib Essid, dont le même Hafedh Caïd Essebsi et son parti ont exigé la peau et qui avait été poussé vers la porte de sortie, en 2016, par une comédie déjà appelée… Accord de Carthage 1.

En d’autres termes, cette bande de politicards bons à rien et, surtout, nuisibles, qui n’ont de cesse de détruire le pays, n’ont pas d’imagination : ils recourent aux mêmes procédés éculés. Hier, c’était Essid, aujourd’hui c’est Chahed, et demain ce sera, sans doute, le successeur de ce dernier, alors que le navire Tunisie continue de tanguer dangereusement sous le poids des interminables magouilles de ces pyromanes pompiers.

E. B. A.

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