Interrogé par les journalistes sur la décision de Nidaa Tounes de geler son adhésion, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a préféré ne pas faire de commentaire. Il n’a pu, cependant, s’empêcher de sourire.
M. Chahed, qui était en visite aujourd’hui, samedi 15 septembre 2018, à l’école primaire Bhar Lazrag, à la Marsa, banlieue nord de Tunis, à l’occasion de la nouvelle rentrée scolaire, s’est contenté de répondre aux journalistes, présents dans l’établissement scolaire, par un simple «sans commentaire» et un sourire très éloquent, et qui peut être interprété comme du mépris ou de l’indifférence.
Quant on sait que Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif de Nidaa, et sa clique, qui ont imposé leur mainmise sur le parti, tentent depuis plusieurs mois de le faire déloger du Palais de la Kasbah, en recourant à des moyens à la limite de la correction, le chef du gouvernement peut aussi exprimer, par cette réaction, la déception et le dépit.
Hier, dans son discours à l’ouverture de la Conférence nationale sur les orientations socio-économiques de la loi de finances 2019, Youssef Chahed avait d’ailleurs affirmé que les conflits politiques ont affecté le travail du gouvernement, par allusion à la guéguerre que lui livrent ses anciens camarades de Nidaa, ajoutant qu’il a fort à faire pour assurer la réussite du processus de réforme actuellement en cours. Traduire : les affaires publiques accaparent toute son attention et il n’a pas de temps à perdre dans des palabres politiques sans intérêt pour les Tunisiens.
E. B. A.
Chahed n’a pas le temps de répondre au questionnaire de Nidaa
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