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La Tunisie prête pour sa sortie sur le marché financier international

La sortie de la Tunisie sur le marché financier international ne saurait tarder. Les derniers détails de l’opération ont été mis au point: cet accès aux marchés internationaux des capitaux sera géré par Citi Group, Deutsche Bank, JP Morgan et Natixis. Il devrait être lancé lundi prochain, 22 octobre 2018.

C’est ce qu’a rapporté hier, vendredi 19 octobre, l’agence genevoise Ecofin, qui rappelle qu’il s’agira pour notre pays de la première émission d’un emprunt obligataire souverain, depuis un an. En 2017, la Tunisie avait émis deux dettes extérieures sur les marchés internationaux se montant, respectivement, à un milliard de dollars et 850 millions d’euros.

Le taux d’intérêt du prochain emprunt que la Tunisie entend contracter sur le marché euro-obligataire et qui devrait arriver à échéance dans cinq années reste, pour l’instant, inconnu.

Lors de l’émission obligataire lancée en janvier 2017, la Tunisie a pu obtenir un taux de 5,75%. Cette fois-ci, les circonstances sont différentes…

Notre pays avait annoncé cette sortie sur le marché obligataire international pour mars 2018, mais cette émission d’euro-obligations d’1 milliard a dû être reportée à plusieurs reprises, notamment en raison de la mauvaise performance de notre économie et la conjoncture défavorable des marchés mondiaux.

A présent, les temps seraient plus cléments: la Tunisie compte sur une croissance d’au moins 3,5% en 2019 –outre les 2,9% de cette année, réalisés surtout grâce à la nette progression des recettes touristiques et les bons rendements du secteur agricole (notamment, les récoltes abondantes d’olives et de dattes).

De plus, le gouvernement tunisien, qui souhaite ramener le déficit des finances publiques de 4,9% en 2018 à 3,9% en 2019, estime que ses besoins de financement extérieurs pour le prochain exercice financier se monteront à 7 milliards de dinars, soit environ 2,53 milliards de dollars.

Tout cela semble indiquer que l’Etat tunisien sera dans une meilleure position pour négocier les termes de son emprunt obligataire 2018.

Marwan Chahla

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