Poursuivant sa guéguerre contre le gouvernement, Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), n’en démord pas: la grève générale de la fonction publique aura bien lieu comme prévu le jeudi 17 janvier 2019, lance-t-il, un brin menaçant.
«Ils pensaient (les membres du gouvernement, Ndlr) qu’ils arriveraient à amadouer le syndicat. Le gouvernement ne sait pas ce qui l’attend. Des décisions seront prises lors des réunions de la commission administrative de notre organisation. Il n’y aura pas d’activités dans les aéroports, les ports et dans les autres secteurs, le jour de la grève», a lancé M. Taboubi, lors d’un rassemblement de ses troupes, aujourd’hui, samedi 12 janvier, à Sousse.
Le dirigeant syndicaliste a également indiqué qu’aucun accord n’a été conclu, à ce jour, entre le gouvernement et l’UGTT, à propos des augmentations salariales dans le secteur public, qui pourrait justifier l’annulation de cette grève générale.
Droit dans ses bottes et le ton belliqueux, M. Taboubi a, par ailleurs, rappelé que la centrale syndicale exige une hausse des salaires des employés de la fonction publique équivalente à celle attribuée aux salariés du secteur public.
E. B. A.
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Fonction publique : Taboubi ne compte pas faire des concessions
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