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Regueb : Les parents appellent à la réouverture du centre coranique (vidéo)

Les parents des enfants retirés du  centre coranique de Regueb, soutenus par des extrémistes religieux, ont manifesté aujourd’hui, lundi 4 février 2019, devant le tribunal de 1ère instance de Sidi Bouzid pour appeler à la réouverture dudit centre.

Les enfants en question sont désormais entre de bonnes mains, après avoir été placés dans un centre spécifique pour l’Enfance à Hammam-Lif, au sud de Tunis.

Cela n’est pas du goût de ceux et celles qui ont organisé le rassemblement d’aujourd’hui (les femmes d’un côté et les hommes d’un autre), pour dénoncer la justice accusée d’avoir «enlevé et séquestré leurs enfants» et appeler à la réouverture du centre de «Cheikh Farouk» et à la libération de ce dernier, placé en détention par le procureur de la république.

«Une école coranique n’est pas une cellule terroriste», pouvait-on lire sur l’une des banderoles brandie par les parents, qui accusent l’Etat tunisien de combattre l’islam (sic !), oubliant que leurs enfants, illégalement déscolarisés, vivaient dans un internat avec des jeunes hommes plus âgés qu’eux, coupés du monde et dans des conditions de promiscuité douteuse et d’hygiène déplorable.

Les manifestants criaient à l’injustice et se disent victimes dans un pays qui renie l’islam… et autres accusations de type takifiriste, criminalisées par l’article 6 de la constitution tunisienne.

«Dans un pays musulman, les musulmans sont une minorité, c’est un procès contre ceux qui apprennent et enseignent le Coran», accusent-ils.

Ces parents n’ont à aucun moment dénoncé les mauvaises conditions dans lesquelles vivaient leurs enfants et l’exposition de ces derniers à l’endoctrinement, leur exploitation économique, leurs mauvaises conditions d’hébergement…

On a d’ailleurs appris, peu de temps après la manifestation, que le juge d’instruction a placé en détention le responsable du centre et un pensionnaire de 30 ans pour abus sexuel sur 2 enfants. Et l’enquête est loin d’avoir livré tous ses secrets

Y. N. 

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