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Ghannouchi est-il intervenu dans la résolution de la crise à l’éducation ?

Rached Ghannouchi, chef du mouvement islamiste Ennahdha, s’est félicité d’être intervenu dans la résolution de la crise du secteur de l’éducation qui a duré plusieurs mois, non  personnellement, mais en tant que président d’un parti représenté dans le gouvernement. 

«Je suis intervenu car nous faisons partie du gouvernement. Nous sommes le principal parti dans ce gouvernement aux côtés de Nidaa Tounes», a déclaré le chef islamiste, dans une déclaration aux médias, hier, dimanche 10 février 2019, suite à une réunion du Majles Choura, à Hammamet (Tunis).

Il voulait ainsi répondre à plusieurs médias ayant rapporté que le chef du parti islamiste – le premier à avoir annoncé publiquement la fin de la crise avec les enseignants du secondaire, suite à sa rencontre avec le chef du gouvernement, samedi dernier -, est intervenu personnellement auprès du gouvernement du Qatar pour mobiliser l’argent nécessaire pour couvrir les hausses salariales des enseignants dans le budget de 2019. Ce qui est, on le sait, totalement faux et le chef du gouvernement Youssef Chahed l’a d’ailleurs démenti dans son adresse aux Tunisiens, hier soir, en affirmant que l’argent des hausses salariales décidées sera entièrement prélevé sur le budget de l’Etat.

En fait, cette intox a été propagée, avant-hier soir, par le journaliste Safi Saïd, dans un post Facebook, supprimé après avoir été repris par des médias et fait le buzz sur la toile.

Ali Larayedh, député et ancien chef du gouvernement (mars 2013-janvier 2014), a indiqué, de son côté, qu’Ennahdha a contribué à l’accord signé entre le gouvernement et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), mettant fin à la crise dans l’éducation et la fonction publique, cherchant ainsi à attribuer à son parti une partie du bénéfice de cette opération politique.

«Ennahdha est un grand parti. Il a eu joué un grand rôle pour aider à aboutir aux accords signés entre la centrale syndicale et le gouvernement. Celui qui dit le contraire, nie le rôle d’Ennahdha dans la société tunisienne et son poids dans le gouvernement», a-t-il cru devoir préciser, au cas où on l’aurait oublié.

E. B. A.

 

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