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Tunisie : Lazhar Akremi bientôt «naturellement» à Tahya Tounes

Akremi et Azzabi. Photo postée, en mars dernier, après la diffusion d’une intox relative à un conflit opposant les 2 amis.

Lazhar Akremi, ancien ministre chargé des Relations avec l’Assemblée et ancien dirigeant de Nidaa Tounes, est en discussion pour rejoindre bientôt le nouveau parti Tahya Tounes.

Avocat de son état, Me Akremi a rappelé dans une déclaration, aujourd’hui, jeudi 11 avril 2019, à Kapitalis, qu’il a été parmi les premiers à quitter Nidaa et à dénoncer la dérive de ce parti, depuis que Hafedh, fils du président Béji Caïd Essebsi, a imposé sa mainmise sur ses structures, en 2015, comme un legs familial.

«Lors du conflit ayant opposé la Kasbah à Carthage, j’ai soutenu Youssef Chahed», rappelle encore Me Akremi, en ajoutant que les actuels dirigeants de Tahya Tounes, notamment Selim Azzabi, coordinateur général de ce parti, sont ses amis.

«Tous les membres co-fondateurs de Nidaa ont été chassés par son fondateur (Béji Caïd Essebsi, Ndlr) qui a gardé autour de lui, uniquement sa famille, notamment son fils», insiste-t-il.

D’autre part, commentant la situation du parti Nidaa Tounes, que ses dirigeants tentent de sauver depuis la tenue de leur congrès électif, du 6 au 9 mars, Lazhar Akremi, s’est dit septique : «Nidaa, c’est fini et ça fait bien longtemps. Ce congrès est d’ailleurs une mascarade», a-t-il affirmé, en proposant que la Tunisie mette en place une feuille de route permettant une «sortie sécurisée» de Béji Caïd Essebsi, lequel doit s’engager à ne pas se présenter aux futures présidentielles.

«Son fils doit aussi s’engager à remettre l’argent : il fait le bilan depuis 2011 sur ce qu’il a perçu au nom du parti, de ce qu’il a payé comme dépenses et impôts et de ce qu’il détient à titre personnel comme biens en Tunisie et à l’étranger», a-t-il ajouté, laissant ainsi entendre que le fils de son père pourrait être impliqué dans des affaires de corruption. C’est pourquoi, d’ailleurs, lui, son père et le reste de la famille Caïd Essebsi ne veulent pas lâcher Nidaa, leur principal instrument de pouvoir.

Y. N.

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