L’ancienne présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), Kalthoum Kennou, a indiqué, dans un post facebook, aujourd’hui, 16 septembre 2019, que Ridha Mekki, directeur de la campagne électorale présidentielle de Kaïs Saïed, est, à sa connaissance, politiquement de gauche, ce qui remet en question le soutien du candidat par certains courants islamistes.
Surnommé «Ridha Lénine» [en référence au leader communiste Russe, Vladimir Ilitch Lénine, ndlr], si on en croit Mme Kennou, M. Mekki était -à la Faculté de droit et de sciences politiques de Tunis (FDSPT) – dans les structures syndicales temporaires, et dans la même ligne politique que Samir Taïeb et Soufiane Ben Farhat , entre autres, selon la magistrate.
La candidate aux élections législatives a affirmé, dans le même ordre d’idées, que Ridha Mekki avait des rapports hostiles avec les islamistes : «Il était de gauche et il n’aimait pas du tout les islamistes. A l’université, ces derniers l’avaient agressé à plusieurs reprises. Une fois, ils avaient même failli le poignarder, et j’en suis témoin».
Kalthoum Kennou a indiqué, par ailleurs, qu’après la révolution de 2011, Ridha Mekki l’a invitée à rejoindre une initiative politique, qu’il était en train de mettre en place avec d’anciens compagnons de l’université. Juge à l’époque, elle a refusé sa proposition, parce qu’elle devait rester neutre et n’intégrer aucune organisation politique.
La candidate à l’élection présidentielle de 2014 met, par conséquent, en doute les rumeurs selon lesquelles Kaïs Saïed serait soutenu par le parti islamiste-salafiste Hizb Ettahrir (Parti de la Libération). «Est-ce que Ridha Lenine a fait un changement à 180 degrés, au point de coopérer désormais avec les islamistes ?», s’est-elle étonnement demandé.
C. B. Y.
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