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Tunisie : Lancement d’un projet de contrôle de la qualité des produits agricoles

Le projet «Appui aux services de contrôle officiel» financé par l’Union européenne et mis en oeuvre par l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) vient à point nommé pour apporter un appui complémentaire aux services de contrôle officiel de la qualité sanitaire des produits animaux et végétaux en Tunisie.

Lors de l’atelier de lancement, le jeudi 28 novembre 2019, Philippe Ankers, coordinateur de la FAO en Afrique du Nord et représentant pour la Tunisie, a souligné que ce projet, dénote une volonté d’améliorer les performances et la gouvernance des services de contrôle officiel des produits animaux et végétaux et s’est dit persuadé que celui-ci apportera sa pierre à l’édifice et permettra de renforcer les efforts louables de la Tunisie dans la lutte et la prévention des maladies animales ainsi que l’amélioration de la qualité sanitaire des aliments.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui à la compétitivité des exportations, programme qui vise à «soutenir la croissance économique et l’emploi à travers une intégration accrue de l’économie tunisienne dans l’espace économique européen et mondial».

À travers ce programme, un plan d’action stratégique sanitaire et phytosanitaire sera mis en œuvre. Ce plan d’action permettra une coordination interministérielle entre le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, le ministère de la Santé et le ministère du Commerce.

Jean Pierre Sacaze, chef de la section développement régional, social et rural de l’UE a rappelé «l’urgence de mettre à jour les plans de contrôle officiels qui valorisent les analyses de risques et optimisent toutes les ressources disponibles pour un plan d’échantillonnage et d’analyses qui soit adapté au contexte et aux priorités».

La Tunisie vient de promulguer une loi relative à «la sécurité sanitaire et la qualité des produits alimentaires», a rappelé, de son côté, Boubaker Karray, directeur de cabinet au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, en soulignant le besoin de produits tunisiens compétitifs qu’il a considéré comme une priorité pour l’économie rurale. M. Karray a rappelé aussi que «le consommateur s’attache à la qualité et est exigeant en matière d’informations claires concernant la traçabilité sur les produits qu’il consomme», tout en précisant que «l’État assure les contrôles qui s’imposent au niveau des frontières et de manière systématique pour garantir cette qualité, tout en évoquant les problèmes liés au manque de personnel et de moyens».

Evoquant ensuite le type de système à mettre en place pour répondre aux normes de compétitivité, le responsable a salué l’UE et la FAO pour le lancement de ce projet qui appuiera la démarche de la Tunisie vers la qualité totale reposant sur l’engagement et l’anticipation. Il a appelé à la conduite d’un diagnostic structurel pour répondre à la diversité des normes de conformité internationales.

La FAO, qui a été retenue par l’UE et le gouvernent Tunisien pour la mise en œuvre de ce projet, va pouvoir amener toute son expertise globale dans ce domaine. Un autre atout pour le projet est la relation très étroite qu’entretient la FAO avec différents partenaires clés, aux niveaux global et régional. Ceux-ci sont notamment, pour ce qui touche aux aspects sanitaires, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) à travers le Cadre global de lutte contre les maladies animales transfrontalières; le Réseau méditerranéen de santé animale (Remesa), la Commission européenne de lutte contre la fièvre aphteuse et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au niveau du Codex Alimentarius.

Pour les aspects phytosanitaires, la FAO collabore aussi étroitement avec de nombreux partenaires, notamment dans le cadre de la Convention internationale de la protection des végétaux.

Les travaux de cet atelier portent sur la question de l’environnement institutionnel et des capacités opérationnelles, la mise à jour de la réglementation nationale vétérinaire et phytosanitaire et la mise en place d’un système d’information national. Il est également question de fournir une assistance technique pour l’enregistrement des unités de production primaires dans le cadre d’un système national pour une meilleure traçabilité des produits.

L’accréditation ISO 17025 des laboratoires officiels se fera suite au renforcement des capacités techniques et matérielles des services vétérinaires et phytosanitaires pour les analyses essentielles.

Enfin, un réseau national sera soutenu, incluant, des postes de contrôle frontaliers, des stations de quarantaine et des postes d’inspection dotés du matériel nécessaire aux contrôles vétérinaires et un guichet unique sera fonctionnel.

Source : communiqué.

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