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Coronavirus: Abdellatif Mekki dézingue les semeurs de fake news

Sur le pont depuis le jour de sa nomination à la tête du ministère de la Santé, Abdellatif Mekki ne pouvait tolérer que l’on vienne perturber son discours auprès d’une population tunisienne désorientée et indisciplinée… L’homme et l’équipe qui l’entoure naviguent comme ils peuvent dans les eaux inconnues du Covid-19, tiennent des rencontres régulières avec les médias, expliquent, prodiguent des conseils et mettent en garde… Rien ne semble y faire.

La rumeur du café de commerce et «l’expertise» des plateaux de télévision ont la peau dure, surtout lorsqu’elles versent dans le catastrophisme le plus facile. Chaque jour, Abdellatif Mekki l’apprend à ses dépens. Alors qu’ailleurs, en pareilles circonstances, toutes les polémiques politiques ou professionnelles sont rangées pour mieux faire face au redoutable ennemi épidémiologique, le ministère de la Santé est attaqué sur les chiffres des cas de contamination au coronavirus avérés en Tunisie.

Invité aujourd’hui, mardi 17 mars 2020, de l’émission ‘Midi Show’ d’Elyès Gharbi, sur Mosaïque FM, M. Mekki s’est trouvé dans l’obligation de répondre –à sa manière– à l’accusation selon laquelle lui et son équipe cacheraient la vérité à l’opinion publique sur le nombre exact des contaminés au Covid-19.

L’animateur de ‘Midi Show’ a rapporté au ministre de la Santé qu’«hier, le Dr. Zakaria Bouguerra a déclaré sur la chaîne privée ‘Attessia’ qu’un nombre important de personnes qui ont contracté le virus ne figurent pas dans le comptage de votre ministère. Vous dites que les cas avérés sont au nombre de 24 ou 26. Le spécialiste anesthésiste-réanimateur parle de plus de 300 confirmés.»

La riposte du ministre ne s’est pas faite attendre : «Ecoutez-moi bien comme il faut, ce monsieur n’a toujours pas achevé sa formation. Qu’on ne m’oblige pas à dire autre chose à son sujet», rétorque Abdellatif Mekki, marquant un temps d’arrêt avant d’ajouter sur un ton menaçant : «Nous avons l’intention d’en référer aux autorités concernées…»

Préférant passer à ce qui, de son avis, est plus édifiant, le ministre de la Santé a conseillé à Elyès Gharbi «de se renseigner auprès d’autres sommités du domaine. Il n’y a qu’à demander aux professeurs de ces gens-là (les Zakaria Bouguerra, ndlr). Des experts de renom existent en Tunisie et ils se feront un devoir et un plaisir de vous informer, de bien vous informer. »

Point final.

M. Ch.

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