La Chambre nationale de l’enseignement privé (Cnep), relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), a décidé de maintenir le paiement de la tranche du troisième trimestre dans les établissements d’enseignement privés, bien qu’il n’y ait pas eu de cours à cette période de l’année scolaire, en raison du confinement sanitaire qu’observe la Tunisie, dans le cadre de la lutte nationale contre la propagation du coronavirus.
Intervenue ce mercredi 6 mai 2020 sur les ondes de Mosaïque FM, Latifa Boughattas, présidente de la Chambre, a expliqué cette décision par le fait que la non-tenue de cours ne réduit pas, pour autant, la charge matérielle des écoles privées, rappelant que ce sont des entreprises qui emploient plus de 50.000 enseignants et administrateurs, et que ce sont les frais d’études qui leur permettent de payer ces salariés.
Mme Boughattas, qui omet de préciser que ces enseignants sont dans leur écrasante majorité payés non pas comme des salariés mais à l’heure, et souvent des miettes, a, par ailleurs, souligné que la Chambre et le ministère de l’Education nationale ont laissé aux écoles privées la liberté de définir la méthode de paiement des frais de scolarité du troisième trimestre ou de les alléger.
Ainsi, certaines d’entre elles ont accepté de baisser ces frais de 20 ou 30% ou d’appliquer une facilité de paiement pour certains parents, en fonction de leurs situations financières.
Rappelons que le ministre de l’Education, Mohamed Hamdi, avait indiqué la semaine dernière, à l’agence Tunis Afrique presse (Tap), que son département n’interviendra pas dans les questions financières entre les écoles privées et les parents des élèves.
C. B. Y.
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